Selon un nouveau rapport de l’OCDE intitulé « Gérer les risques climatiques et faire face aux pertes et aux dommages », les risques d’impacts supplémentaires sur les économies, les écosystèmes, les entreprises et les populations sont inévitables et augmenteront avec l’ampleur du réchauffement, affirme m’organisation.
Ces risques sont inégalement répartis entre les pays et les populations et touchent de manière disproportionnée les plus pauvres et les plus vulnérables, ce qui constitue une raison impérieuse d’agir dès maintenant. Ces risques découlent de trois principaux types de dangers climatiques, chacun soumis à des incertitudes, à savoir : des phénomènes météorologiques extrêmes, de plus en plus fréquents et intenses, des changements plus progressifs, tels que l’élévation du niveau de la mer et des effets mondiaux potentiellement dramatiques du franchissement de seuils critiques du système climatique.
Le risque de pertes et de dommages dépend non seulement des dangers climatiques, mais aussi de l’exposition et de la vulnérabilité des personnes, des biens et des écosystèmes à ces dangers climatiques. « Une grande partie de la population mondiale actuelle et future sera confrontée à des événements climatiques plus fréquents et plus intenses », a déclaré e Mathias Cormann, Secrétaire général de l’OCDE, en lançant le rapport lors d’un événement parallèle à la COP26 aux côtés de Maria Flachsbarth, Secrétaire d’État parlementaire allemande pour la coopération et le développement économiques. « Le nombre croissant de gouvernements qui adoptent des objectifs nets d’émissions nulles d’ici à 2050 est encourageant, mais il faut que cela se traduise par des actions et des résultats concrets », a-t-il ajouté.
De son côté, M. Flachsbarth a souligné que « les plus pauvres sont ceux qui souffrent le plus des pertes et des dommages causés par le climat. Nous devons intensifier nos efforts pour adopter une approche plus globale afin que personne ne soit laissé pour compte. Un financement plus important et plus efficace des risques climatiques peut contribuer à combler les lacunes en matière de protection ».
Le moyen le plus important d’atténuer les risques climatiques à l’avenir est d’agir maintenant et de mettre de toute urgence le monde sur la voie de l’absence nette d’émissions d’ici 2050. En même temps, tous les pays doivent réduire dès maintenant leur exposition et leur vulnérabilité aux risques de pertes et de dommages liés au changement climatique.
Les pays développés et les grandes économies en développement qui enregistrent une croissance rapide et de fortes émissions ont la responsabilité de prendre les rênes de l’atténuation des émissions. Cs pays ont également la responsabilité de fournir des financements, des technologies et un renforcement des capacités pour aider les pays en développement à faire face aux risques climatiques auxquels ils sont confrontés, indique le rapport.
Entre autres recommandations, le rapport demande que davantage d’efforts soient déployés au niveau mondial pour surveiller et étudier les points de basculement climatiques. L’amélioration des données sur les extrêmes climatiques et les impacts dans les pays en développement est nécessaire pour étayer la prise de décision et doit être complétée par des partenariats internationaux qui peuvent renforcer les capacités d’observation de la terre et de modélisation.
Le rapport souligne l’importance de la solidarité entre les pays et dans le temps, afin que les segments les plus vulnérables de la société et les générations futures ne portent pas le fardeau du manque d’action adéquate pour réduire les émissions aujourd’hui. Le rapport fait également valoir que les pays devraient adopter une approche globale de la gestion des risques, en utilisant des mécanismes financiers de réduction, de rétention et de transfert des risques et trouver des moyens de permettre et d’encourager les acteurs privés à réduire et à gérer leurs propres risques, lorsque cela est possible.
Selon le rapport, l’architecture mondiale du financement du climat et des risques de catastrophe doit être renforcée. Les pays développés doivent tenir compte des implications des risques climatiques sur la viabilité de la dette des pays en développement frappés par des catastrophes naturelles répétées et apporter leur soutien de manière à ne pas ajouter de pression davantage, en particulier pour les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement. Les pays donateurs doivent également s’efforcer de respecter leurs engagements à fournir un financement climatique pour soutenir l’action climatique des pays en développement, et réfléchir à l’approche à adopter vis-à-vis des pays exposés aux risques climatiques mais qui ne sont plus éligibles à l’aide publique au développement (APD).
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Changement climatique : L’OCDE attire l’attention des Etats sur les risques encourus
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