Enseignement

Les Marocains estiment, dans leur majorité, que le retrait du système de base, voire sa révision complète intégrant les revendications du corps éducatif, constitue la seule solution pour surmonter la crise qui secoue l’école publique. C’est ce qu’indique le Centre Marocain de la Citoyenneté (CMC) dans une récente étude. Près de 96,6% des participants à l’enquête ad hoc rejettent le système de base instauré par le ministère de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports.

La commission gouvernementale chargée du dossier des enseignants a choisi de restreindre ses consultations avec les représentants du corps enseignant. Seuls les membres de la Fédération Nationale de l’Enseignement (FNE) ont été conviés à la réunion de vendredi. Sans la Coordination Nationale du Secteur de l’Éducation constituée de 25 coordinations, de la Coordination Unifiée du Corps Enseignant et la Coordination Qualifiante du Secondaire.

Les pourparlers entre l’Exécutif et les syndicats de l’éducation nationale se tiennent dans un climat empreint de sérieux et de responsabilité, dans le but de résoudre rapidement ce dossier en vue d’une reprise des cours, a affirmé, jeudi, Mustapha Baitas, ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement. Point d’éclairage sur les informations ayant circulé sur l’association de la Coordination nationale au dialogue ouvert avec le ministère de l’Education.

La prestation du ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, devant le parlement reste inchangée. Ainsi, Chakib Benmoussa a confirmé que l’une des avancées majeures du nouveau statut, gelé il y a quelques semaines en raison de la grève des enseignants et fait actuellement l’objet de révisions, concerne la création du diplôme d’excellence. Le ministre fait grand cas de l’accord trouvé avec les syndicats et rejeté, dans sa lettre et son esprit, par les coordinations en grève.

De retour des vacances, plus de 8 millions d’élèves appelés à retrouver les bancs de l’école le 11 décembre se retrouvent, sans enseignants, livrés à la rue. La raison est imputable aux grèves perlées engagées par les enseignants. Ces derniers qui estiment ne pas être concernés par le dernier accord Exécutif-Syndicats, persistent dans leur mouvement social avec pour objectif d’enterrer le « statut unifié » peu fédérateur que la tutelle tente de faire passer au forceps.

Le gouvernement et syndicats sont parvenus à un accord, dimanche, dans le dossier des enseignants qui reste toujours tumultueux. Ledit accord porte, entre autres, sur une augmentation globale des salaires des enseignants de 1.500 dirhams. L’augmentation devrait prendre effet à partir de janvier 2024. Mais les coordinations qui n’ont pas été conviées à la table des négociations soutiennent d’autres revendications capitales pour la pérennité de l’école publique. En tête desquelles figure l’abandon du statut unifié qui a mis le feu aux poudres. Outre le règlement définitif du dossier des « contractuels ».