OTAN

L’Ukraine a reconnu lundi une situation « compliquée » au nord de Bakhmout, épicentre des combats dans l’est du pays, où l’armée russe tente d’encercler cette ville forteresse du Donbass. Du côté de l’OTAN, la sonnette d’alarme a retenti quant au rythme croissant des besoins de l’armée ukrainienne en termes de munitions alors que la production des usines des pays de l’Otan ne suit pas.

Joe Biden, président des États-Unis, a annoncé l’envoi de 31 chars Abrams en Ukraine. Une livraison qui ne serait pas selon lui une « menace offensive contre la Russie ». Cette annonce intervient dans un concert d’aides militaires d’une nouvelle nature accordées à Kiev. Au-delà des chars et autres blindés provenant des stocks allemands, français et britanniques, un intérêt croissant est aussi accordé aux systèmes de défense anti-aériens.

Ethem Sancak, vice-président du Parti patriote turc, estime que son pays quittera l’Otan dans cinq ou six mois. Il y sera poussé par les provocations de l’Alliance. La sortie de l’Otan n’est pas pour autant envisagée par le Parti présidentiel de la justice et du développement, selon son porte-parole.

Les relations entre Tallinn et Moscou se sont encore dégradées ces dernières heures. Après l’annonce lundi de l’expulsion de l’ambassadeur estonien de Russie, Tallinn a répondu par une mesure similaire, et Riga a également annoncé le renvoi de l’ambassadeur russe. Cette tension intervient à l’heure où l’armée russe fait des percées sur le terrain ukrainien et que les aides occidentales à Kiev se renforcent.

Parallèlement au déploiement de batteries anti-aériennes aux alentours des sites stratégiques de la capitale, voire sur les toits de ministères stratégiques, le ministère russe de la Défense a annoncé sur son site internet avoir procédé récemment à des exercices militaires dans la région de Moscou visant à « repousser des attaques aériennes ».