Nations Unies

Israël maintient son offensive contre le Hamas dans la bande de Gaza le 9 décembre, après le véto américain à une résolution sans précédent du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à un « cessez-le-feu humanitaire immédiat ».

Les États-Unis ne soutiennent « pas les appels à un cessez-le-feu immédiat » à Gaza, a insisté vendredi Robert Wood, ambassadeur américain adjoint à l’ONU devant le Conseil de sécurité. « Bien que les États-Unis soutiennent une paix durable, où les Israéliens et les Palestiniens peuvent vivre en paix et dans la sécurité, nous ne soutenons pas les appels à un cessez-le-feu immédiat », a-t-il déclaré, estimant que cela « planterait les graines d’une future guerre », le Hamas n’ayant « aucun désir d’une paix durable ». Tout cela sonne comme un feu vert accordé à Tel-Aviv pour perpétuer ses massacres à Gaza.

Nouvel épisode de tensions entre Israël et les Nations unies. L’État hébreu, par l’intermédiaire de son chef de la diplomatie, s’en est ouvertement pris au secrétaire général de l’organisation internationale, l’accusant de soutenir le Hamas, Antonio Guterres ayant réitéré son appel à un cessez-le-feu humanitaire à Gaza.

Rappelant les ardeurs occidentales à dénoncer les frappes russes en Ukraine, le représentant russe aux Nations unies a fustigé le « deux poids deux mesures » face aux bombardements massifs dans la bande de Gaza mené par l’armée israélienne. « Vous ne vous imaginez même pas combien vos efforts ont l’air cyniques et hypocrites.» C’était mardi, face au Conseil de sécurité, que Vassili Nebenzia, envoyé russe auprès des Nations unies, a tancé la différence de traitement des Occidentaux face aux théâtres ukrainien et gazaoui.