Turquie

Ethem Sancak, vice-président du Parti patriote turc, estime que son pays quittera l’Otan dans cinq ou six mois. Il y sera poussé par les provocations de l’Alliance. La sortie de l’Otan n’est pas pour autant envisagée par le Parti présidentiel de la justice et du développement, selon son porte-parole.

Commentant pour la première fois les rencontres syro-turques en cours, Bachar el-Assad, président syrien, a estimé jeudi 12 janvier que le but de cette démarche parrainée par la Russie devrait être « la fin de l’occupation » turque du territoire syrien. Pendant ce temps, sur le terrain, les accrochages se poursuivent entre les troupes de Damas d’un côté, l’armée turque et ses alliés syriens de l’autre.

Les ministres turc et syrien de la Défense, Hulusi Akar et Ali Mahmoud Abbas, se sont entretenus mercredi 28 décembre lors d’une réunion à Moscou avec leur homologue russe, Sergueï Choïgou. Les chefs des services de renseignement étaient aussi de la partie. Le dégel entre Damas et Ankara démarre en Russie. Mais il faut croire que la normalisation prendra encore du temps. A moins que le basculement soit radical.

Un tribunal turc a condamné mercredi Ekrem İmamoğlu, maire d’Istanbul, à deux ans, sept mois et quinze jours de prison. Figure de l’opposition, il était poursuivi pour « insulte » envers les membres du Haut Conseil électoral. E. İmamoğlu est considéré comme un rival potentiel du président Erdoğan au prochain scrutin de juin 2023. L’opposition fustige en chœur une décision politique.