Guerre en Ukraine

La Turquie accueille jeudi les ministres russe et ukrainien des Affaires étrangères pour leur premier face-à-face depuis le début de l’offensive russe en Ukraine. Serguei Lavrov et son homologue ukrainien Dmytro Kuleba ont été reçus par le ministre turc Mevlut Cavusoglu à Antalya, station balnéaire prisée des touristes russes.

Les dirigeants des agences de renseignements américains « ont exclu l’éventualité que la Russie se retire de l’Ukraine et ont prévenu une intensification de ses actions militaires, malgré toutes les difficultés, y compris les sanctions occidentales », mettant en garde contre une escalade « involontaire ».

L’accalmie observée sur plusieurs lignes de front en Ukraine a permis le départ des civils qui fuient les bombardements. Plusieurs couloirs humanitaires ont été ouverts avec le concours de la Croix rouge. Mais la pression militaire ne faiblit pas sur nombre de lignes de front, l’armée russe cherchant à resserrer l’étau sur nombre de villes, dont la capitale Kiev, pour forcer la résistance à abdiquer.

Sans chercher les raisons historiques économiques géostratégiques de l’agression ou de l’opération spéciale militaire russe en Ukraine (le mot Ukraine signifie frontière ou pays-tampon entre deux empires), et loin des accusations des uns et des autres au sujet du déclenchement du conflit, du point de vue du droit international et de la charte de l’ONU, la Russie est le premier responsable de la situation chaotique qui va entraîner la destruction de ce pays membre de l’Onu et pousser des millions de personnes à trouver refuge en Europe. Nous ne visons pas le décryptage de la responsabilité des uns et des autres dans ce conflit qui a tendance à s’endurcir et se complexifier sur le terrain et en termes de flux des images et des mots.