Tunisie

Le pèlerinage juif de la Ghriba en Tunisie, plus grand rassemblement juif du continent africain, s’achève dans le sang. Une attaque armée y a fait quatre morts mardi soir dont deux civils. L’assaillant a été abattu. Le lieu de culte avait déjà été la cible d’une attaque terroriste en 2002.

Pas un jour ne se passe en Tunisie sans que la mer ne charrie de nouveaux cadavres d’immigrés infortunés. Les garde-côtes ont effectué cinq fois plus d’interceptions en mer au premier trimestre 2023 que l’an dernier. Tout s’est aggravé depuis le discours du président Kaïs Saïed sur la présence de migrants dans le pays. Ce qui inquiète les Européens…

Les garde-côtes ont retrouvé, dimanche, 29 corps et « secouru onze migrants illégaux de plusieurs nationalités africaines après le naufrage de leurs embarcations » au large de la côte du centre-est de la Tunisie, selon un communiqué qui fait état de trois incidents distincts.

En Tunisie, les arrestations contre des politiques se poursuivent. Plus d’une vingtaine de personnes sont derrière les barreaux depuis février pour des motifs encore peu clairs, dont l’accusation de « complot contre la sécurité de l’État ». Ce tournant dénoncé comme « répressif » par l’opposition, fait l’objet d’une résolution de députés européens déposée mardi.

Deux semaines après son discours dénonçant l’arrivée de « hordes de migrants » subsahariens clandestins en Tunisie, le président Kaïs Saïed a reçu, mercredi, Umaro Sissoco Embalo, chef d’État bissau-guinéen et président de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Cette rencontre au palais de Carthage avait pour objectif de revenir sur ces propos qualifiés de « raciste et haineux » par plusieurs ONG, l’opportunité d’une séance de clarifications entre les deux dirigeants.