Libye

En Libye, les candidats à la présidentielle programmée dans un peu plus d’un mois s’alignent déjà. Ils sont sept candidats déclarés. Les plus remarquées et controversées d’entre eux ne sont autres que Saïf al-Islam, fils de l’ancien dirigeant Mouammar Kadhafi, et Khalifa Haftar, maréchal autoproclamé coiffant l’Armée nationale libyenne. La campagne électorale est ainsi lancée au milieu de la suspicion des uns et des critiques des autres.

N’ignorant pas qu’il est interpellé par la justice internationale, Seif al-Islam, fils du dirigeant libyen déchu Mouammar Kadhafi, a présenté sa candidature officielle à l’élection présidentielle prévue en décembre. Il avait expliqué en juillet vouloir «restaurer l’unité perdue» de la Libye.

Les puissances mondiales se réunissent aujourd’hui vendredi en France afin d’encourager la tenue d’élections en Libye d’ici la fin de l’année et d’approuver les efforts visant à retirer les forces étrangères du pays. Mais rien ne semble joué au niveau du rendez-vous parisien au regard des tensions politiques qui menacent de bloquer le processus de paix initié il y a un an.

Michelle Bachelet, Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, a renouvelé, mercredi, la nomination de Mohamed Aujjar en tant que président de la mission indépendante d’établissement des faits sur la Libye.

Le rapport d’une enquête de l’ONU qui sera publié le 7 octobre révèle que des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité sont perpétrés en Libye depuis 2016. Torture et exactions contre des migrants sont notamment épinglées.

Les représentants du Haut Conseil d’Etat (Ouest) et le Parlement (Est) ne sont pas parvenus, lors de la réunion tenue à Rabat les 30 septembre et 1er octobre, à un accord sur les critères d’éligibilité des candidats aux élections législatives et présidentielles prévues le 24 décembre en Libye.