Algérie

Les autorités algériennes ont menacé l’Agence France Presse (AFP) de non renouvellement de l’accréditation et d’interdiction d’exercer en Algérie. Le système motive cette décision prise mercredi par ce qu’il qualifie de « campagne hostile et odieuse » de l’AFP contre Alger qui nourrit des relations tumultueuses avec Paris.

Vingt-quatre heures seulement avant l’adoption par le Conseil de sécurité d’une nouvelle résolution sur la question du Sahara, l’Algérie a mis le cap sur la Russie. Amar Belani, érigé en envoyé spécial pour le Sahara occidental et le Maghreb, s’est entretenu mardi avec Sergey Vershinin, vice ministre des Affaires étrangères, rapporte l’agence de presse russe Tass.

L’Espagne se prépare au non-renouvellement de l’accord du gazoduc reliant l’Espagne et l’Algérie via le Maroc, qui expire le 31 octobre, en cherchant à garantir l’approvisionnement de son marché en quantités suffisantes de gaz. C’est la raison pour laquelle l’exécutif espagnol s’est tourné vers le Qatar pour pallier le cas échéant le moindre déficit en approvisionnement.

En rejetant toute médiation arabe dans le règlement du différend qui l’oppose au Maroc, l’Algérie risque de voir son isolement se renforcer sur la scène arabe. En effet, les représentants de Riyad et de Doha aux Nations-Unies ont conforté la position du Maroc dans le dossier saharien sur lequel le système algérien a construit la chimère sécessionniste.

Cherchant à gêner le Maroc aux entournures, la machine diplomatique algérienne s’emballe en renouant avec les anciennes thèses : retour au statu ante dans la zone d’El Guerguerate, réhabilitation du rôle de l’Union africaine dans le dossier, l’abandon du format des « tables rondes »… Bref, Alger qui se défend de toute ingérence dans les affaires de ses voisins entend dicter ses quatre volontés à son entourage. Étonnant !

L’Algérie rejette toute médiation pour désamorcer la tension qui sourd entre les deux pays. Plus, le Président algérien qui ignore la main tendue s’accroche au récit de « la victimisation » en taxant le Maroc d’avoir de tout temps comploté contre l’Algérie.Pourtant, il ne décille pas lorsqu’il reprend à son compte les thèses des séparatistes du Polisario qui représentent, eux, une véritable menace pour l’intégrité territoriale du Maroc et pour la stabilité dans la région.

L’Algérie a réagi, jeudi, via un communiqué des Affaires étrangères, à la nomination de Staffan de Mistura es qualité d’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental. Alger a exprimé son «intérêt» à la nomination de De Mistura, déplorant «profondément» le retard de 28 mois, «imputable à la partie marocaine».