Espagne

La Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) doit annoncer, dans les prochains mois, son arrêt en appel dans le recours présenté par l’UE portant annulation du verdict en faveur du Polisario. Une échéance qui préoccupe des milieux en Espagne.

C’est par paliers que le système algérien fait avancer ses pions sur l’échiquier du commerce régional. Tout en portant un coup sévère aux ports marocains, soumis à un embargo algérien des plus sévères, voilà que l’Algérie décide de lever graduellement les sanctions économiques décrétées contre contre le voisin ibérique au printemps 2022, en réaction au soutien de Pedro Sánchez au plan marocain d’autonomie au Sahara occidental.

Les rapports privilégiés entre le Maroc et les Etats-Unis suscitent toujours un vif intérêt, mâtiné d’inquiétude, en Espagne. En témoigne un nouveau rapport élaboré par le Centre supérieur des études de défense nationale, relevant du ministère de la Défense, dont des extraits ont été publiés par la presse espagnole.

Des médias algériens sont remontés contre le ministre espagnol des Affaires étrangères. Ils taxent José Manuel Albares de « torpiller la réconciliation algéro-espagnole », la question du Sahara occidental étant la cause directe de cette colère. Echoroukonline, média proche des militaires, dénonce une « modification » opérée sur le site de la diplomatie espagnole ayant fait l’impasse sur l’option du référendum, voulue selon le média comme une solution au différend régional.

En dépit de la veille maladive dont fait preuve Alger vis-à-vis des acquis diplomatiques que le Royaume engrange, il faut croire que les responsables d’El Mouradia et ceux qui gravitent autour persistent dans le déni. La preuve, le chef de la diplomatie algérienne qui n’ignore pas les déclarations que vient de faire son homologue espagnol à Rabat, affirme sans ciller que Madrid a changé de position dans le dossier saharien.