Conjoncture

Les messages rassurants du gouvernement annonçant la fin de la flambée des prix restent sans impact. Le 8 avril, des sit-in de protestation seront organisés dans plusieurs villes à l’appel du Forum social. La crise est tellement profonde que même au sein de la majorité aux affaires, après l’Istiqlal, le PAM commence à ruer, de son côté, dans les brancards.

Les Allemands doivent affronter depuis dimanche soir une grève d’ampleur décidées par les syndicats dans un contexte d’inflation record. Trains et avions à l’arrêt, métros et bus dans les dépôts, l’Allemagne est paralysée par la crise socioéconomique qui prend de l’ampleur.

Après un dernier trimestre de l’année sous le signe de la normalité relative, les principales appréciations des chefs d’entreprises telles qu’elles ressortent des enquêtes de conjoncture réalisées par le HCP au titre du 1er trimestre 2023 auprès des entreprises opérant dans les secteurs des industries manufacturières, de l’extraction, de l’énergie, de l’environnement ainsi que dans celui de la construction, sont positives mais sans sursaut nécessaire.

En Europe, l’inflation ne faiblit pas. La hausse des prix n’épargne aucun pays, de l’Espagne à la Suède en passant par la Hongrie. En France par exemple, elle a accéléré à 7,2% sur un an au mois de février. Un climat économique mauvais pour les affaires, qui laisse craindre une nouvelle intervention de la Banque centrale européenne.

L’Exécutif donne l’impression de subir les crises et d’improviser les solutions. Le meilleur témoignage est livré aux Marocains, considérés plus comme des consommateurs que comme des citoyens, via la communication de crise à laquelle s’adonnent les ministres. Si la cheffe de l’Economie tente de rassurer, elle devrait se référer à ce que disent aussi les représentants des bailleurs de fonds qui critiquent, et leur parole n’est pas un évangile, la gestion de la spirale inflationniste qui appauvrit la majorité au détriment de la minorité.