Exportations

Le Parti populaire espagnol a ouvert deux fronts contre les exportations agricoles marocaines. A la Chambre des représentants, son groupe de députés a déposé une proposition, non-contraignante pour le gouvernement, réclamant l’adoption de mesures d’interdiction des importations de produits, notamment du Maroc, contenant des résidus supérieurs à ce qui est autorisé dans l’espace de l’Union européenne ( 0,01 milligramme pour un kg pour les produits destinés à la consommation des humains et des animaux).

La rude concurrence à laquelle l’agriculture espagnole est soumise par les exportations horticoles marocaines nourrit le populisme chez le voisin ibérique. Ainsi, Vox se fait le porte-voix des producteurs espagnols et exige ni plus ni moins que la suspension des accords entre Rabat et Bruxelles. La guerre des « tomateros » reprend de plus belle.

La Cour de Justice de l’Union Européenne procédera, les 23 et 24 octobre, à l’examen du recours portant annulation de son arrêt du 29 septembre 2021 en faveur du Polisario. Les avocats du Conseil de l’Union européenne et la défense du Front ont deux jours pour présenter leurs arguments devant les juges. Etat français et Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (COMADER) s’alignent comme parties dans ce bras de fer, rappelle la CJUE.

L’interdiction de l’exportation d’oignons et de pommes de terre vers les pays d’Afrique de l’Ouest est maintenue dans le pays. La mesure prorogée vise à agir sur les prix des légumes et fruits qui risquent d’exploser face au double impact de la sécheresse et des hausses des produits pétroliers.

Alors que les Marocains suivent avec effarement l’avancée de la sécheresse et les milliards de mètres cubes d’eau que le Ciel s’est refusé à déverser sur le pays, des agriculteurs persistent à promouvoir des cultures qui épongent le peu de réserves d’eau disponibles. Les exportations d’avocats atteignent des records !

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