« Les forces israéliennes ont tué 28 personnes et en ont blessé 120 autres lors de trois massacres de familles perpétrés au cours des dernières 24 heures », a déclaré le ministère palestinien. « De nombreuses personnes sont toujours piégées sous les décombres et sur les routes, les secouristes ne parvenant pas à les atteindre », a-t-il ajouté. A signaler que pas moins de 29 ONG accusent l’armée israélienne de favoriser le pillage de l’aide humanitaire en s’en prenant notamment aux forces de police palestiniennes.
A rappeler aussi que le Comité spécial de l’ONU chargé d’enquêter sur les pratiques israéliennes a dénoncé « les pertes humaines massives parmi les civils et les conditions potentiellement mortelles délibérément imposées aux Palestiniens ». Human Rights Watch a rapporté de son côté « qu’il existe des preuves indiquant de nombreux actes de déplacement forcé à Gaza, qui constituent des crimes de guerre ». L’organisation a affirmé que « les affirmations d’Israël concernant les déplacements légaux dans la bande de Gaza sont largement fausses », appelant « la Cour pénale internationale à enquêter sur les déplacements forcés commis par Israël comme un crime contre l’humanité ». Depuis le début du mois d’octobre dernier, l’occupation a poursuivi son siège du nord de Gaza, tandis que davantage de martyrs et de blessés sont morts dans les bombardements sporadiques israéliens sur la bande de Gaza au cours des dernières heures. Avec la poursuite du siège et de l’agression, le Programme alimentaire mondial a affirmé que « les marchés de la bande de Gaza ont atteint un état catastrophique et les prix ont atteint des niveaux records en raison du siège imposé et de l’agression israélienne continue ».
Le programme des Nations Unies a ajouté : « Les aliments frais, les œufs et la viande sont à peine disponibles, alors que les prix ont atteint des niveaux records ».
Le programme des Nations Unies a également appelé à permettre à son équipe d’atteindre les citoyens les plus nécessiteux de la bande de Gaza, déclarant : « Le manque d’aide rend la vie plus difficile aux familles ».
Le Comité d’examen de la famine de l’IPC a émis cette semaine un rare avertissement, exprimant son inquiétude quant à « la probabilité imminente et élevée d’une famine, en raison de la détérioration rapide de la situation dans la bande de Gaza ».
Le vice-premier ministre belge a déclaré, vendredi, que des sanctions de l’UE à l’encontre d’Israël devaient être imposées sans délai, souscrivant à la proposition du chef de la politique étrangère de l’Union européenne de suspendre le dialogue politique avec Tel-Aviv, en raison de la guerre contre la Bande de Gaza.
« Les sanctions de l’UE contre Israël ne peuvent plus attendre. Nous ne pouvons pas continuer à assister au désastre de Gaza », a déclaré Petra de Sutter sur X. « Je souscris personnellement à l’appel de Josep Borrell de suspendre le dialogue politique et d’imposer une interdiction à l’échelle de l’UE sur l’importation de produits provenant de colonies illégales », a-t-elle ajouté.
Ses déclarations interviennent après que Josep Borrell a proposé de suspendre officiellement le dialogue politique avec Israël, en raison de son mépris du droit international dans la Bande Gaza.
« Après un an d’appels ignorés par les autorités israéliennes concernant le respect du droit international dans la guerre de Gaza, nous ne pouvons pas continuer à faire comme si de rien n’était », a déclaré J. Borrell. Et d’ajouter : « C’est pourquoi j’ai proposé aux États membres de l’UE d’interdire les importations en provenance des colonies illégales et de suspendre le dialogue politique avec Israël. Nous discuterons de ces mesures lors du Conseil des affaires étrangères la semaine prochaine ».
Le dialogue politique fait partie d’un accord plus large sur les relations entre l’UE et Israël, entré en vigueur en juin 2000. Une suspension devrait être approuvée par l’ensemble des 27 pays de l’UE.
J. Borrell, dont le mandat de cinq ans s’achève le 1er décembre, a déclaré que les habitants de Gaza « manquent de tout » et que, dans de nombreuses parties de l’enclave, « il n’y a presque rien qui puisse soutenir une vie humaine organisée ».
En face, la résistance palestinienne ne s’est pas éteinte, en dépit des multiples opérations génocidaires de l’armée sioniste. Ainsi, les Brigades al-Qassam assurent avoir ciblé deux chars Merkava a l’ouest du camp de Jabalia et à Beit Lahia au Nord , outre un bulldozer militaire D9. Elles ont aussi confirmé « avoir éliminé trois militaires sionistes à la distance nulle dans la place Abbas Kilani au nord de Beit Lahia au nord ». Les Bigades Al-Qods ont ciblé avec des missiles 107, de courte portée, , elles, des concentrations de troupes israéliennes, notamment sur l’axe de Netzarim, avec le concours d’autres groupes de la résistance palestinienne.