Plus les armes fournies à Kiev sont destructrices, plus le scénario de l’apocalypse nucléaire est probable, a déclaré mardi D. Medvedev, vice-président du Conseil de sécurité russe. « Toutes les actions visant à renforcer la composante militaire du régime de Kiev ne mènent en fin de compte qu’à une seule chose : davantage de victimes et une prolongation du conflit militaire », a-t-il souligné, commentant la livraison possible de chasseurs F-16 à l’Ukraine.
Ainsi, D. Medvedev a fait savoir que « plus d’armes seront fournies, plus le monde sera en danger. Et plus ces armes sont destructrices, plus le scénario de ce que l’on appelle communément l’apocalypse nucléaire devient probable ».
L’Ukraine a demandé à plusieurs reprises aux États-Unis de lui fournir des chasseurs F-16 de quatrième génération. Précédemment, Kiev avait souhaité recevoir au moins une quarantaine de ces engins occidentaux.
Les États-Unis ont remis en question à plusieurs reprises la nécessité pour Kiev de disposer de ces appareils au stade actuel du conflit. Cependant, la semaine dernière, le journal Politico a cité une source du Pentagone, selon laquelle le ministère américain de la Défense ne s’oppose pas à ce que d’autres pays fournissent éventuellement des F-16 à l’Ukraine.
Moscou avait précédemment envoyé une note aux pays de l’Otan en lien avec les livraisons d’armes à Kiev. Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, avait averti que toute cargaison d’armes pour l’Ukraine serait une cible légitime pour la Russie. La diplomatie russe avait aussi signalé que les pays de l’Otan jouaient avec le feu en fournissant des armes à Kiev.
En Amérique, la prise de la ville d’Artiomovsk par l’armée russe après des combats de 10 mois peut être qualifiée comme « la plus grande bataille depuis la Seconde guerre mondiale », a énoncé à Sputnik Richard Black, ex-sénateur des États-Unis. Ce dernier suppose que la perte de cette ville aux mains de Kiev devrait pousser l’Ukraine à préparer une contre-offensive massive dont tout le monde parle depuis longtemps. « La Russie a gagné la plus grande bataille en Europe depuis la Seconde guerre mondiale […]. Les médias occidentaux ne s’empressent pas de reconnaître cette défaite ukrainienne. Mais il semble que Zelensky ait perdu le contrôle de la ville, essuyant des pertes colossales en effectifs humains et en équipements », a-t-il affirmé.
Cet échec poussera Volodymyr Zelensky à lancer une contre-offensive pour prouver qu’il possède encore un potentiel de combat. Mais « chercher la paix et cesser l’effusion de sang serait une solution plus raisonnable », estime l’ex-sénateur.
Les combats intenses pour Artiomovsk ont duré depuis août 2022. Cette ville de la république populaire de Donetsk (RPD) était un point d’approvisionnement important pour les troupes ukrainiennes dans le Donbass.