Détonations et hélicoptères qui volent en rase-mottes au-dessus des toits des habitations… Sur les chaînes Telegram russes, nationales et locales, se sont multipliées en début d’après-midi lundi des petites vidéos prises par les habitants de villages frontaliers.
L’opération contre les auteurs, dit Viatcheslav Gladkov, gouverneur de la région de Belgorod, a été immédiatement engagée. « Les forces armées russes, aux côtés des gardes-frontières, de la Garde nationale et des services de sécurité, prennent toutes les mesures nécessaires pour éliminer l’ennemi », affirmait-il. Cinq victimes sont à déplorer pour l’instant, des blessés pris en charge à l’hôpital dans un état de gravité modérée, toujours selon les autorités.
Comme l’incursion cette fois du côté de Briansk début mars dernier, cette opération a été encore une fois revendiquée par un groupe qui se présente comme la « Légion Liberté pour la Russie », groupe de Russes ultra-nationalistes combattant côté ukrainien.
Pour Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, cette action est évidemment commanditée par Kiev. Il juge aussi qu’il s’agit là d’une tentative de « détourner l’attention » de la chute de Bakhmout. Dans la matinée encore, les médias russes célébraient avec emphase une victoire qualifiée d’historique, contestée par l’Ukraine. La capture de cette ville du Donbass représenterait un succès non négligeable pour les forces russes.