Olivér Várhelyi a démarré lundi 25 décembre ses consultations à Rabat par des entretiens avec Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères. « À cette occasion, Monsieur le Ministre a exhorté l’UE à assumer pleinement ses responsabilités vis-à-vis du partenariat avec le Maroc », signale la diplomatie marocaine. N Bourita a insisté auprès de son interlocuteur pour que les Vingt-sept affirment leur engagement envers le partenariat avec le Maroc par des actes et non par des mots, et le défendent contre l’extorsion et le harcèlement judiciaire. Dans ce sens, le chef de la diplomatie a exigé de la partie européenne qu’elle exprime clairement les mesures et les politiques qu’elle envisage de prendre pour faire face à ces défis.
La balle est désormais dans le camp des Européens pour apporter des solutions, alors que le temps presse. En effet, la CJUE a donné à l’Union européenne une année pour qu’elle se plie à ses arrêts rendus le 4 octobre. Depuis, deux mois se sont écoulés et la Commission européenne « continue d’analyser » ces décisions, selon les déclarations faites la semaine passée par un haut cadre de la CE lors d’une réunion de la Commission d’Agriculture du Parlement européen.
Cette annonce s’inscrit en droite ligne avec les communiqués publiés par la CE, la réunion du 14 octobre au Luxembourg des ministres des Affaires étrangères, suivie par celle du Conseil européen les 17 et 18 octobre à Bruxelles. Lors de ce conclave, les Vingt-sept avaient souligné avoir pris note des récents arrêts de la CJUE et précisé que « le Conseil européen et le Conseil continueront de déterminer la politique étrangère conformément aux traités ».
Depuis, aucune mesure concrète n’a été entreprise, à part des déclarations de hauts responsables européens, dont O. Várhelyi him self, saluant le partenariat avec le royaume. « Ferme engagement de l’UE envers notre partenariat avec le Maroc. Un partenaire indispensable et un pilier de prospérité, de stabilité et de sécurité », a-t-il écrit après ses entretiens avec le chef de la diplomatie marocaine. Ce dernier dispose d’un canevas de travail bien ficelé. Lors du 49e anniversaire de la Marche verte, le roi Mohammed VI a précisé que « les partenariats et les engagements juridiques du Maroc ne se feront jamais au détriment de son unité nationale et de son intégrité territoriale ». C’était le 6 novembre dernier…