Dans un deuxième communiqué, la Résistance a affirmé qu’elle a également ciblé une force d’infanterie israélienne à proximité du site de Birkat Risha avec des armes appropriées, causant des pertes confirmées.
Quelques heures après, les sirènes ont retenti dans la Galilée. Les médias israéliens ont indiqué que les défenses aériennes ont été activées en Haute Galilée pour intercepter une cible suspecte s’infiltrant depuis le Liban.
La chaîne israélienne 13 a fait état « d’un avion suicide lancé depuis le Liban et qui a explosé dans la colonie de Margaliot, faisant état de pertes humaines ». « Le drone a apparemment visé un nouvel attroupement de l’armée israélienne à Margaliot », a-t-on précisé de sources israéliennes. Et d’ajouter que « la censure militaire impose l’interdiction de publier des informations sur l’incident sécuritaire à Margaliot ».
Canal 12 avait signalé aussi que les défenses aériennes ont été activées en Haute Galilée pour intercepter une cible suspecte s’infiltrant depuis le Liban, alors que des médias israéliens ont assuré que des explosions ont été entendues en Haute Galilée. Plus des sirènes ont de nouveau retenti dans plusieurs localités des régions de Galilée et de Haute Galilée, à la frontière libano-palestinienne, craignant une infiltration de drones
Les médias israéliens ont révélé qu’un soldat israélien a été tué et 3 autres ont été blessés, dont un dans un état critique, suite à la chute d’un drone visant une caravane des soldats israéliens à Margaliot.
La Résistance a pour sa part publié un communiqué dans lequel elle a affirmé qu’« en soutien à notre fidèle peuple palestinien dans la bande de Gaza et en soutien à sa résistance courageuse et honorable, les Moudjahidines de la Résistance islamique ont lancé, ce samedi 16 décembre à 11h00 une attaque aérienne avec un drone piégé contre un attroupement des soldats de l’occupation israélienne à l’extérieur de la caserne de Ramim (le village libanais occupé de Hounin), ce qui a entrainé des pertes confirmées dans leurs rangs ».
Cheikh Naim Qassem, secrétaire général adjoint du Hezbollah, a déclaré que c’est l’armement de la résistance qui protège le Liban et non pas le Conseil de sécurité. Dans son discours lors d’une cérémonie organisée à Beyrouth pour rendre hommage au maire Hussein Mansour tué dans un raid israélien sur le village al-Taybeh, au sud du Liban, il a spécifié que « ni le Conseil de sécurité ni les grandes puissances ne nous protègent. Seules nos armes nous protègent, notre coopération et notre volonté qui nous guideront pour obtenir des victoires et une protection. »
« L’agression américano-israélienne contre Gaza a confirmé que si nous n’avions pas été aussi forts en tant que Hezbollah en 2006, et si nous n’avions pas triomphé, ils seraient passés à l’étape suivante en occupant une partie du Liban. Si nous n’avions pas été forts, et n’avions pas dissuadé Israël pendant 17 ans, de sorte qu’il n’ose pas nous attaquer ou lancer une bataille contre nous, si nous n’avions pas été forts, ils auraient profité de l’occasion qui s’offre maintenant au Liban par la bataille de Gaza a combattu et aurait attaqué le Liban ».
Cheikh Qassem a souligné que la bataille à Gaza se fait au nom des Arabes et des Musulmans. « Israël est un projet expansionniste vers les pays arabes et musulmans », a-t-il affirmé, rappelant que « dans le passé, il a occupé une partie de la Syrie, de la Jordanie, du Liban et de l’Égypte, et son projet s’étend de l’océan jusqu’au Golfe. Que cela signifie-t-il ? Si ce n’est de l’expansion »
« Les résolutions des Nations Unies et du Conseil de sécurité sont centrées sur le fait qu’ils possèdent les terres de 48. Que font-ils avec celles de 67, avec le reste de la Palestine ? Ils les grignotent par morceaux. Ils constituent un danger pour la Palestine, le Liban et la région ».
Le secrétaire général adjoint du Hezbollah a souligné que la participation du Hezbollah aujourd’hui aux combats contre les positions israéliennes frontalières s’inscrit dans le cadre de cette confrontation contre l’occupation, l’injustice et les massacres, qui ne se limite pas à Gaza mais affecte le monde entier. « Si nous n’affrontons pas cet ennemi, il commencera à Gaza et continuera au Liban. Il vaut mieux le combattre là où il se trouve, avant qu’il ne nous atteigne, pour empêcher sa capacité à s’étendre », a-t-il encore fait valoir.