Jeux Olympiques de Tokyo Le Maroc est-il une nation à culte olympique ?

Au podium, le bilan olympique du Maroc en termes de médailles est de 23 médailles grâce à l’athlétisme (19 médailles dont 6 or) et à la Boxe (4 médailles de bronze). Deux sports qui sont l’arbre qui cache la forêt de la crise structurelle du sport marocain.
Des années-lumière séparent le bilan olympique du sport marocain du bilan des puissances sportives mondiales à leur tête les États-Unis d’Amérique (2526 médailles aux JO d’été), La Russie avec l’ex-URSS (1436), Allemagne avec l’ex-Allemagne de l’Est (1364), la Grande Bretagne (851), la France (716) pour ne citer que ces nations qui gardent le top five olympique depuis la première édition d’Athènes en 1896.
Le dénominateur commun entre ces nations n’est pas leur puissance économique ou militaire. Ces nations sont à culte olympique parce qu’elles ont un système sportif scolaire et universitaire très fort. Et le sport de haut niveau est structuré chez ces pays comme chez bien d’autres en structures indépendantes (Agence Nationale).
Tel n’est pas le cas du Maroc car le sport de haut niveau est confié aux fédérations sportives via un CNOM, régenté par les présidents de ces fédérations, et un ministère qui s’est métamorphosé en impuissance publique défaillante. Un ministère dont les fonctionnaires se bousculent aux portillons pour assister aux JO de Tokyo aux frais du CNOM qui bénéficie d’une subvention annuelle de plus de 7 MDH du ministère de la Jeunesse et des Sports et 10 MDH pour le fonctionnement.
Sir les 18 sports auxquels vont prendre part les sportifs marocains, la majorité n’est pas médaillable à moins qu’il s’agisse de l’athlétisme, de la Boxe et probablement le Taekwondo. Il suffit de voir le classement mondial établi chaque par le site ‘’World Countries in Elite Sport’’ pour s’apercevoir du déficit énorme du sport marocain en matière de compétitivité mondiale. Le Maroc est à la 61ème place, derrière l’Afrique du Sud (26ème) et l’Égypte (55ème). En 2018, le Maroc s’était classé 67ème et en 2019, 64ème.
En 2018, la Commission Nationale du Sport de Haut Niveau avait établi les critères pour sélectionner les sportifs de haut niveau. Sur plus de trente fédérations sportives qui ont proposé à la CNSHN les sportifs éligibles, seuls 97 sportifs ont été retenus. Un nombre squelettique qui prouve encore que l’écrasante majorité des sports marocains n’ont pas le potentiel de sports compétitifs à l’échelle mondiale.
La CNHN qui ne s’est réuni que deux fois en 2018, sous la présidence de son ministre de l’époque, Rachid Talbi Alami, a pour rôle d’arrêter les sports mondialistes. Face à une direction du sport au ministère, composée d’une armée d’intrus, le mouvement sportif est livré à lui-même et persiste à naviguer à vue. Les fédérations sportives qui censés être les relais de l’État, la plupart sont gérées par des dirigeants de clubs sans projets sportifs et sont dans une situation de conflits d’intérêts. Le subventionnement se fait souvent sans aucun respect aux textes en vigueur et tous les dérapages sont permis au su et au vu d’un ministère qui finance même une fédération sportive dont le président est poursuivi par ce même ministère. Le cas du basketball est flagrant !
Programme des Jeux Olympiques de Tokyo :
• Athlétisme (du 30 juillet au 8 août)
• Aviron (du 23 au 30 juillet)
• Badminton (du 24 juillet au 2 août)
• Baseball (messieurs) / softball (dames) (du 21 juillet au 7 août)
• Basketball 3×3 (du 24 au 28 juillet)
• Basketball (du 25 juillet au 8 août)
• Beach volley (du 24 juillet au 7 août)
• BMX (du 29 juillet et 1er août)
• Boxe (du 24 juillet au 8 août)
• Canoë/kayak (du 25 juillet au 7 août)
• Cyclisme sur piste (du 2 au 8 août)
• Cyclisme sur route (24, 25 et 28 juillet)
• Equitation (du 24 juillet au 7 août)
• Escalade (du 3 au 6 août)
• Escrime (du 24 juillet au 1er août)
• Football (du 21 juillet au 7 août)
• Golf (29 juillet au 7 août)
• Gymnastique (du 24 juillet au 8 août)
• Haltérophilie (du 24 juillet au 4 août)
• Handball (du 24 juillet au 8 août)
• Hockey sur gazon (du 24 juillet au 6 août)
• Judo (du 24 au 31 juillet)
• Karaté (du 5 au 7 août)
• Lutte (du 1er au 7 août)
• Natation (du 24 juillet au 5 août)
• Natation synchronisée (du 2 au 7 août)
• Pentathlon moderne (du 5 au 7 août)
• Plongeon (du 25 juillet au 7 août)
• Rugby à 7 (du 26 au 31 juillet)
• Skateboard (25 et 26 juillet, 4 et 5 août)
• Surf (du 25 juillet au 1er août)
• Taekwondo (du 24 au 27 juillet)
• Tennis (du 24 juillet au 1er août)
• Tennis de table (du 24 juillet au 6 août)
• Tir (du 24 juillet au 2 août)
• Tir à l’arc (du 23 au 31 juillet)
• Triathlon (26, 27 et 31 juillet)
• Voile (du 25 juillet au 4 août)
• Volleyball (du 24 juillet au 8 août)
• VTT (26 et 27 juillet)
• Water-polo (du 24 juillet au 8 août)