Selon Keir Starmer, la capacité de combat est désormais « l’objectif principal de nos forces armées ». « Lorsque nous sommes directement menacés par des États dotés de forces armées avancées, la façon la plus efficace de les dissuader est d’être prêts et de leur montrer franchement que nous sommes prêts à assurer la paix par la force », a-t-il souligné, notant que « la menace à laquelle nous sommes désormais confrontés est plus sérieuse, plus immédiate et plus imprévisible que jamais depuis la guerre froide ».
K. Starmer a souligné que la sécurité du Royaume-Uni reposerait sur le partenariat avec ses alliés de l’OTAN. « Tout ce que nous ferons s’ajoutera à la force de l’OTAN. Maintenant que nous assumons une plus grande responsabilité en matière de notre défense collective, l’Alliance nord-atlantique signifie quelque chose de profond : que nous ne combattrons jamais seuls », a-t-il indiqué, ajoutant que l’Alliance était « une source fondamentale de force stratégique » du pays.
Le Premier ministre britannique a également déclaré que Londres avait l’intention d’introduire des innovations dans les forces armées « à un rythme de guerre ». Selon lui, chaque branche des forces armées britanniques sera intégrée pour créer une armée « dix fois plus meurtrière d’ici 2035 ». Dans le même temps, John Healey, ministre britannique de la Défense, a déclaré dans une interview accordée au Times que les dépenses de défense du Royaume-Uni pourraient atteindre 3 % du PIB sous le prochain Parlement, qui sera élu après 2029. Selon lui, il ne s’agit pas simplement d’une ambition, mais d’une certitude.
Le 2 juin, le site du gouvernement britannique a annoncé son intention de construire 12 sous-marins nucléaires d’attaque dans le cadre de la Revue stratégique de défense du pays. La flotte sera élargie avec des sous-marins de type SSN-AUKUS équipés de réacteurs nucléaires et d’armes classiques. Ils seront développés dans le cadre de l’AUKUS, alliance militaire entre l’Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis. Alexeï Pouchkov, sénateur russe, a commenté la déclaration du gouvernement britannique en affirmant que « la Grande-Bretagne prévoit une longue « guerre froide » avec la Russie ». Il a souligné que 12 sous-marins équipés d’armes nucléaires « sont aussi utiles pour le pays que les 4 sous-marins existants à moitié rouillés, dont deux sont perpétuellement en réparation ». « Cependant, le Premier ministre Starmer en a vraiment besoin pour rendre compte au « collectif de Soros » qui l’a amené au pouvoir, à la bureaucratie militaire britannique, aux milieux militaristes et au complexe militaro-industriel, en particulier celui des États-Unis, qui fournira des missiles balistiques intercontinentaux pour ces sous-marins », a-t-il conclu. L’Occident justifie l’augmentation des dépenses militaires par la prétendue « menace russe ». Cependant, la Russie a souligné à plusieurs reprises qu’elle ne représentait pas une menace militaire pour les pays européens. Vladimir Poutine a également fait remarquer qu’une guerre entre la Russie et les pays occidentaux n’avait aucun sens.