Les Qassam assurent que lorsqu’une force d’infanterie mécanisée de l’armée d’occupation israélienne, composée de 12 véhicules est arrivée à l’est du camp Jabaliya, des engins piégés ont été actionnés : un engin, Chowaz a explosé au passage d’un camion transportant des militaires, suivi de l’explosion d’un autre engin Raad au passage d’une Jeep Hummer et le tir d’un obus Tandem contre une autre Jeep. Une fusillade aux armes légères a ciblé les soldats de l’occupation sur le lieu de l’embuscade. En s’abritant dans une maison piégée à l’avance, les soldats sont tombés dans une autre embuscade. Par la suite, les Qassam ont indiqué que deux chars d’une autre force qui a accouru sur le lieu de l’opération ont été ciblés au moyen d’un obus Tandem et d’un engin Chowaz.
Avant cette annonce, les médias israéliens avaient rapporté qu’un incident difficile pour les forces israéliennes a eu lieu dans la bande de Gaza.
Les Brigades al-Qods du Jihad islamique ont par ailleurs signalé avoir frappé un char Merkava à l’aide d’un obus Tandem à proximité de la mosquée Oum al-Mou’minine Aicha dans le camp de Jabaliya et visé un groupement de militaires israéliens à l’aide d’obus anti blindé puis s’est accroché à la distance zéro dans la zone d’infiltration de la mosquée Riad al-Salihine au centre du camp.
Selon l’armée d’occupation, les forces de la Brigade 401 mènent des combats frontaux à Jabaliya. Les Qassam ont plus tard rendu compte d’un drone suicide qui a visé une patrouille de reconnaissance de l’armée d’occupation formé de 2 voitures à l’est de la ville de Khan Younes au sud de la bande de Gaza.
Selon les médias israéliens, l’armée israélienne a informé trois familles de la mort de leurs fils dans les combats à Gaza, sans donner plus de précision. Par la suite, l’armée d’occupation a reconnu la mort de 3 soldats de la division 162 dans un incident grave à Jabaliya.
Depuis l’aube de jeudi, l’armée d’occupation a perpétré 5 massacres dans la bande de Gaza. 55 martyrs et 166 blessés ont été recensés, selon le ministère de la Santé à Gaza, portant le bilan depuis le 7 octobre 2023 à 42.065 martyrs et 97.886 blessés. Sans compter les victimes sous les décombres. Le raid israélien le plus meurtrier a été celui de qui a bombardé l’école Roufayda qui héberge des déplacés à l’ouest de la ville de Deir al-Balah au centre de l’enclave, il a tué 22 Palestiniens. Un autre raid a visé la périphérie de la clinique al-Rimal qui abrite également des déplacés à l’ouest de la ville de Gaza. Au sud de l’enclave, l’armée sioniste a bombardé une maison dans la région al-Fakhari à l’est de Khan Younes tuant 4 Palestiniens. Par ailleurs, 6 Palestiniens sont tombés en martyrs dans un raid sur une voiture civile sur la place Bani Sahila à l’est de Khan Younes.
La Défense civile a révélé que l’occupation impose un siège hermétique au nord de l’enclave et le sépare de la ville de Gaza. Toutes les infrastructures ont été détruites et il est presque impossible d’y accéder alors que les cadavres des martyrs gisent sur le sol. Des médias palestiniens ont signalé 8 martyrs et des blessés dans des tirs sur les habitants qui tentaient de fuir le camp de Jabaliya. Selon l’UNRWA, 118 raids et pilonnages ont été recensés au nord de Gaza durant ces deux derniers jours, alors que le chiffre du mois de septembre avait été 140.
Mise en garde onusienne
Le Conseil de sécurité de l’Onu a mis en garde Israël, mercredi, contre le vote d’une loi portant interdiction de l’agence onusienne pour les réfugiés Palestiniens, l’Unrwa, au lendemain du même avertissement lancé par le patron des Nations unies António Guterres. Les relations entre les Nations unies et Tel Aviv sont historiquement difficiles et tendues depuis le 7-Octobre avec le secrétaire général, déclaré « persona non grata » par l’Etat hébreu.
L’Unrwa compte plus de 30 000 employés dans toute la région et gère notamment des centres de santé et des écoles à Gaza, en Cisjordanie, au Liban, en Syrie et en Jordanie. Depuis le début de la guerre dans la bande Gaza, l’agence onusienne est accusée par Tel Aviv d’employer « plus de 450 terroristes » dans la bande de Gaza, notamment 12 personnes qui selon les Israéliens, seraient directement impliquées dans l’opération « Déluge d’al-Aqsa » menée par le Hamas. Un rapport du comité indépendant chargé d’évaluer le fonctionnement de l’Unrwa, présidé par l’ex-ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna, avait pointé quelques problèmes liés à la neutralité politique de l’agence humanitaire onusienne mais pas de failles majeures, reconnaissant qu’elle était « irremplaçable et indispensable » pour les 5,9 millions de Palestiniens de la région.
Lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la crise humanitaire dans l’enclave palestinienne, Linda Thomas-Greenfield, ambassadrice américaine auprès de l’Onu, a indiqué qu’elle suivait « avec une grande inquiétude la proposition de loi israélienne qui pourrait modifier le statut juridique de l’Unrwa », rapporte Swissinfo (SWI). La diplomate américaine a souligné le risque de mettre à mal la « capacité (de l’Unrwa) à communiquer avec des responsables israéliens et de supprimer des privilèges et immunités diplomatiques dont jouissent les organisations et employés de l’Onu à travers la planète ».
Cette position de Washington intervient en réaction à un projet de deux textes de loi approuvé dimanche par la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset (parlement israélien), qui ont pour but de mettre un terme aux activités et au statut de l’Unrwa dans les Territoires palestiniens occupés par Israël.
L’Algérie, membre non permanent du Conseil de sécurité qui a convoqué cette réunion, a rappelé que « depuis des années, les autorités israéliennes ont clairement exprimé leur souhait et leur volonté de démanteler l’Unrwa ». L’Unrwa « est le symbole des réfugiés palestiniens et de leurs droits inviolables », a insisté l’ambassadeur algérien Amar Bendjama, cité par SWI. La mise en garde à l’adresse d’Israël a été unanime pour les 15 membres permanents et non permanents du Conseil de sécurité.