En 2023, rien ne va plus pour Canopy Growth qui travaille dans la banlieue d’Ottawa. Les installations où poussent le cannabis ferment. L’entreprise se restructure et va s’approvisionner dans d’autres provinces canadiennes.
Ce phénomène touche plusieurs autres producteurs de ce secteur, comme le constate Pierre Leclerc qui dirige l’Association québécoise de l’industrie du cannabis : « Les coûts de production et de commercialisation sont très élevés. Peut-être avaient-ils été sous-évalués au départ, mais c’était très difficile, quand on a débuté, de savoir que les coûts d’opération allaient être aussi élevés. »
Les entreprises versent plus de la moitié de leurs ventes aux gouvernements. Par ailleurs, les normes très sévères de qualité imposées par l’État obligent parfois les producteurs à détruire une partie de leur récolte. Autre problème, selon P. Leclerc, le manque de soutien public, même pour les entreprises qui n’utilisent pas l’ingrédient psychotrope de la plante : « C’est très difficile d’obtenir quelques mesures de soutien ou d’aide par différents programmes de ministère au Canada. »
Tout indique que l’industrie canadienne du cannabis pourrait donc continuer à perdre des plumes.