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Y. Gallant crie victoire à Gaza : Et oublie l’hécatombe des chars et blindés engagés…

Le Hamas « a perdu le contrôle à Gaza » et ses combattants « fuient vers le sud », a affirmé lundi Yoav Gallant, ministre de la Défense israélien après plus de cinq semaines de guerre contre la résistance palestinienne active dans la bande. Le triomphalisme dont fait preuve le responsable sioniste est démenti par la persistance de la résistance.
Y. Gallant crie victoire à Gaza : Et oublie l’hécatombe des chars et blindés engagés…

Le porte-parole des Brigades al-Qassam a assuré lundi que la résistance palestinienne a détruit 20 véhicules de l’armée d’occupation durant ces dernières 48 heures. Plus, le site Al-Raheb a été visé avec des armes appropriées. En outre, des explosions violentes ont retenti à Tel Aviv après des tirs de roquettes revendiqués par les Brigades al-Qassam en riposte aux massacres israéliens dans la bande de Gaza.

Ces affirmations, documentées pour certaines par vidéo, constituent le meilleur démenti apporté aux bravades du ministre sioniste de la Défense. Ce dernier a assuré que l’Unité 669 de l’armée a réalisé 260 opérations d’évacuation par terre et air pour des militaires tués et blessés depuis le début de l’offensive terrestre. Pour l’heure, l’occupant persiste dans ses raids très violents sur le camp de Jabalia, au nord de la bande de Gaza, entre autres cibles. Des sources palestiniennes font état de 40 martyrs et des dizaines de blessés lors des raids lancés par l’occupation contre la localité de Bani Suhaila, à l’est de Khan Younes, au cours des dernières heures. Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé ce lundi à 19h que le bilan des bombardements israéliens dans la bande de Gaza avait atteint les 11 240 morts depuis le début de la guerre le 7 octobre, dont 4 630 enfants.

Israël contre tous !

Trente-huit jours de génocide commis par l’occupation israélienne contre la population de la bande de Gaza n’ont pas encore suffi, aux yeux de la communauté internationale pour agir afin de mettre fin aux agressions israéliennes menaçant les hôpitaux qui accueillent des dizaines de milliers de patients et de démunis.

L’occupation interdit l’entrée du carburant dans la bande de Gaza utile pour le fonctionnement des centres médicaux. Plusieurs hôpitaux au nord et à l’ouest de la ville de Gaza ont été bombardés et assiégés par les forces d’occupation qui tentent d’y pénétrer.

Des informations ont fait état d’une perte de communication avec le complexe Al-Shifa, hors service depuis samedi en raison de la coupure totale de l’électricité. Ce qui signifie que les appareils qui assurent la vie des patients, y compris des nourrissons, sont hors service.

L’occupation israélienne, qui a brutalement bafoué tous les droits humanitaires internationaux, avec le soutien indéfectible de l’Occident, n’a pas hésité à bombarder directement les hôpitaux après y avoir coupé le carburant, pour mener à bien ses crimes de guerre.

Mohammad Abu Salamiya, directeur de l’hôpital Al-Shifa, a nié que l’occupation ait fourni du carburant à l’hôpital, notant qu’« elle ne nous a pas fourni de carburant et nous n’avons pas non plus refusé d’en recevoir », démentant ainsi les allégations israéliennes. Il a souligné que l’hôpital a besoin d’au moins 8 000 litres par jour pour fonctionner, et l’occupation parle de seulement 300 litres, soulignant que la quantité de carburant dont parle l’occupation ne fait pas fonctionner un seul appareil du complexe médical. « Nous souhaitons recevoir du carburant par l’intermédiaire d’institutions internationales telles que la Croix-Rouge, en quantité suffisante pour faire fonctionner l’hôpital » a-t-il ajouté. La mort dans l’âme, il a ajouté que « les équipes médicales sont incapables de travailler. Des dizaines de corps étalés dans l’enceinte de l’hôpital ne peuvent même pas être enterrés ».

Pour sa part, le Hamas   a annoncé que l’occupation exploite la souffrance des enfants et des blessés dans les hôpitaux comme fausse propagande pour redorer son image laide et dissimuler ses crimes contre l’humanité. Il a expliqué que, dans le cadre de la série des mensonges que l’occupation répand quotidiennement, « le porte-parole de son armée nazie a prétendu qu’il avait proposé à la direction de l’hôpital Al-Shifa la fourniture d’une quantité de carburant, mais le Hamas a refusé cela ».

Le Hamas a expliqué qu’il « ne fait pas partie de la gestion de l’hôpital Al-Shifa, ni de sa structure décisionnelle. Cet hôpital est totalement soumis à l’autorité du ministère palestinien de la Santé, qui gère ses affaires administratives et techniques ». Le mouvement a considéré que « ce qui avait été révélé par la direction de l’hôpital Shifa sur l’offre de l’occupation de fournir à l’hôpital seulement 300 litres de carburant constitue un mépris pour la douleur et la souffrance des patients, des bébés prématurés et du personnel médical. Ces derniers sont piégés à l’intérieur de l’établissement médical, sans eau, sans nourriture ni électricité, vu que cette quantité n’est pas suffisante pour faire fonctionner les générateurs pendant plus d’une demi-heure ». D’évidence, « l’occupation cherche, à travers cette offre, à lancer une campagne de propagande à bas prix pour embellir son visage laid et tenter de cacher ses crimes contre l’humanité, ses bombardements visant les hôpitaux, le meurtre du personnel médical et la mise en danger de la vie des patients en leur coupant le carburant, l’eau et les médicaments ».

Le Hamas a renouvelé « son appel aux Nations Unies et à la communauté internationale d’intervenir immédiatement afin d’acheminer le carburant dans la bande de Gaza dans le but de faire fonctionner les hôpitaux, secourir les malades, les enfants et les blessés, en plus de mettre fin aux violations flagrantes des lois internationales par l’entité d’occupation fasciste ».

Yousef Abu Al-Rish, sous-secrétaire du ministère de la Santé, a révélé qu’« Israël a totalement détruit le bâtiment du service de cardiologie de l’hôpital Al-Shifa », le plus grand de la bande de Gaza. Les malades y sont toujours bloqués, tandis que les combats se concentrent dans ses environs depuis deux jours.

Muhammad Zaqout, directeur des hôpitaux de la bande de Gaza, a appelé à « sauver les enfants dans les couveuses car le temps presse pour sauver leur vie », après que deux des 39 enfants prématurés sont morts faute du carburant nécessaire au fonctionnement de leurs couveuses.

Pour sa part, Melanie Ward, directrice de la Société d’aide médicale aux Palestiniens (MAP), a déclaré que « les ambulances ne peuvent pas avoir accès à l’hôpital, en particulier celles qui disposent du matériel nécessaire pour transporter ces enfants, et aucun hôpital n’a la capacité de les recevoir. Nous n’avons donc aucune indication que ces transferts puissent avoir lieu en toute sécurité ».

Le bureau médiatique du gouvernement a pour sa part déclaré que « le complexe médical Al-Shifa a été fondé en 1946, ce qui signifie que ce complexe médical est plus ancien que l’entité d’occupation israélienne, dont les gangs ont occupé la Palestine en 1948. Et puis, aujourd’hui, ses soldats meurtriers veulent démolir cet établissement, tuer ceux qui s’y trouvent avec des missiles, des bombes et divers avions ».

Le bureau a expliqué que « l’armée d’occupation avait directement bombardé le service de soins intensifs, en détruisant une partie, et avait également bombardé le dernier étage du bâtiment de chirurgie, et qu’elle avait également visé avec un obus la maternité, la cour à côté du service de néphrologie provoquant des dégâts et un incendie sur place. »

Voilà en quoi l’armée israélienne parait imbattable : tuer les innocents. Quant au Hamas, prétendument écrasé au même titre que le large spectre de la résistance palestinienne, il faut convenir qu’une nouvelle épopée leur reviendra de droit à l’issue de l’actuelle guerre de libération nationale.

 

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