« Nous ne voulons pas d’une escalade du conflit qui ne ferait qu’entraîner de nouvelles pertes en vies humaines, tant chez les Israéliens que chez les Libanais, et qui nuirait considérablement à la sécurité et à la stabilité d’Israël dans la région », a déclaré à la presse Matthew Miller, porte-parole du département d’État, interrogé sur les déclarations de Benyamin Netanyahu prononcées lors d’une visite dans le nord d’Israël.
Les échanges de tirs quotidiens entre l’armée israélienne et le Hezbollah libanais se sont intensifiés ces derniers jours, en pleine guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas palestinien, dont le Hezbollah est un allié.
Le porte-parole américain a cependant minimisé l’idée qu’une guerre avec le Liban serait imminente, en soulignant que « les déclarations du gouvernement israélien indiquant qu’il est prêt à mener une opération militaire, si nécessaire » ne signifient pas « qu’il a pris la décision de mener une opération militaire ».
« Nous sommes toujours convaincus qu’Israël préfère une solution diplomatique », a-t-il ajouté tout en disant comprendre la « situation intenable pour Israël » à sa frontière nord. « Il y a des dizaines de milliers de citoyens israéliens qui ne peuvent pas retourner chez eux dans le nord d’Israël parce qu’ils ne sont pas en sécurité à cause des bombardements constants du Hezbollah et des attaques de drones dans la région », a affirmé M. Miller.
« Nous ne voulons pas d’une escalade du conflit qui ne ferait qu’entraîner de nouvelles pertes en vies humaines, tant chez les Israéliens que chez les Libanais, et qui nuirait considérablement à la sécurité et à la stabilité d’Israël dans la région », a déclaré à la presse le responsable américain.
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, s’était déclaré « prêt pour une opération très intense » à la frontière nord de l’Etat hébreu.
Le Hezbollah signalé jeudi avoir ciblé à Biranit le QG de l’unité israélienne 91 par des missiles Falaq. Comme il a indiqué avoir visé une nouvelle base de renseignements à Metulla. La veille, la résistance a diffusé, dans la nuit de mercredi à jeudi 6 mai, des vidéos de plusieurs opérations menées au cours des derniers jours. Les vidéos concernent deux opérations des tirs de missiles courbes Almas (Diamant) contre deux sites sensibles, à savoir le site d’Adather et le site de Ramot Naftali.
Lors de l’attaque contre le premier site, les résistants ont ciblé un véhicule blindé entre deux murs de béton, et le missile, caractérisé par un angle d’attaque supérieur, a touché sa cible avec précision, tout en contournant les fortifications de l’occupation.
Les résistants ont également bombardé avec des missiles Almas la plateforme de lancement des missiles Tamir, qui appartient au système Dôme de fer, dans la caserne de Ramot Neftal. Les images ont clairement montré que la plate-forme, conçue pour intercepter les missiles et les attaques aériennes, a été atteinte avec précision et pris feu. Le Hezbollah, a en outre annoncé que ses combattants avaient lancé, mercredi après-midi, une attaque aérienne avec un escadron de drones d’assaut contre un attroupement des soldats d’occupation au sud de la colonie Elkosh (située en Galilée occidentale, à proximité de la frontière libano-palestinienne, au nord-ouest de la ville de Safed). La radio de l’armée d’occupation a fait état d’un soldat tué et de 9 autres blessés.
L’aviation de l’occupation a mené, jeudi à l’aube, plusieurs agressions contre diverses localités méridionales. Quatre personnes ont été blessées suite à un raid israélien contre une usine produisant des produits de nettoyage dans la localité de Wadi Jilo, au sud du Liban. Sept autres personnes été blessées suite à une frappe israélienne contre la localité de Beit Yahoun, près de la ville de Bint Jbeil, au sud du Liban. Par ailleurs, plusieurs raids israéliens ont visé les localités de Siddiqin, Adshit, Al-Adaysa et Kawnine, selon notre correspondant.