La censure de la représentante démocrate a été votée par les républicains ainsi que certaines membres de son propre parti, dans une résolution adoptée par 234 votes contre 188. La résolution reproche à R. Tlaib de « promouvoir de faux récits à propos de l’attaque du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023 et d’appeler à la destruction d’Israël ».
C’est la deuxième fois en deux semaines que R. Tlaib fait l’objet d’une désapprobation au Congrès pour ses critiques d’Israël. La semaine dernière, Marjorie Taylor Greene, représentante républicaine, avait présenté une résolution aux termes plus forts contre R. Tlaib qui avait été bloquée par la Chambre, selon CNN.
L’une des deux premières Américaines musulmanes élues au Congrès avec Ilhan Omar, R. Tlaib s’est défendue après le vote, ont rapporté des médias US. « Il est important de séparer les peuples des gouvernements », a-t-elle dit. « Aucun gouvernement ne peut échapper à la critique. L’idée selon laquelle critiquer le gouvernement d’Israël est antisémite crée un précédent dangereux et sert à réduire au silence les voix diverses défendant les droits de l’homme dans notre pays ».
R. Tlaib appartient à l’aile gauche du parti démocrate aux côtés d’Alexandria Ocasio-Cortez et Ayanna Pressley.
A New-York, des manifestants pro-palestiniens sont descendus jeudi dans les rues et se sont dirigés vers le bâtiment du New York Times, pour critiquer sa couverture de la guerre israélienne dans la bande de Gaza. Selon le Daily Mail, ils ont investi le hall du bâtiment du journal, brandissant des drapeaux palestiniens et une pancarte indiquant « Cessez-le-feu maintenant ». Ils ont lu les noms des personnes tuées à Gaza dans un journal intitulé « Les crimes de New York ».
Des photos publiées sur les réseaux sociaux montrent qu’à l’extérieur, les véhicules de la police new-yorkaise étaient peints à la bombe avec les inscriptions « Free Gaza ». Les manifestants sont entrés dans le bâtiment du journal vers 17h00 (heure locale) avec des banderoles et des pancartes appelant à un cessez-le-feu à Gaza. Ils ont accusé le personnel du journal de complicité avec le génocide commis par le régime israélien et ont scandé des slogans incitant le journal à « dire la vérité ».
Un mois après le début de la guerre israélienne contre la bande de Gaza, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté à Washington, DC.
La marche nationale sur Washington pour une Palestine libre a vu les pro-Palestiniens affluer sur la Freedom Plaza, avant de se diriger vers la Maison Blanche. Les manifestants ont également exigé la fin de l’aide américaine à Israël.
Autre action pro-palestinienne marquante en ce début de novembre : des centaines de manifestants se sont rassemblés le 7 novembre dans le port de Tacoma, dans l’État de Washington, pour bloquer un navire de ravitaillement militaire qui, selon eux, transportait des armes américaines à destination d’Israël.