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Un sondage US plus que révélateur : La greffe Israël rejetée dans le monde arabe

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Des drapeaux palestiniens qui flottent dans le ciel du Qatar, des Keffieh données aux supporters, des chants à la gloire de la Palestine… Voilà ce qu’ont pu constater les correspondants israéliens dépêchés au Qatar. A ces derniers, les jeunes arabes assurent qu’il n’y a pas d’Israël, seulement la Palestine. D. Ben Gourion doit s’agiter dans sa tombe !
La greffe Israël rejetée dans le monde arabe

S’érigeant en oracle, David Ben Gourion, un des fondateurs de l’entité sioniste et son premier président, avait laissé entendre que les générations arabes futures allaient oublier la Palestine. Avec le temps et un travail perfide sur la mémoire. « Les vieux mourront et les jeunes oublieront », avait-il dit en 1948.

Sauf que les faits sont loin de confirmer sa prédiction. Les jeunes palestiniens n’ont pas oublié la Palestine, ni la Nakba qui a permis la création du foyer juif en terre palestinienne. Ils le paient chaque jour de leur sang. Plus, la jeunesse arabe, comme le démontrent les défilés qui ont cours au Qatar, à l’occasion du Mondial de football, rappelle au monde entier que la Palestine reste vivace dans la mémoire collective. « Il y a seulement la Palestine », répètent-t-ils sans se lasser aux médias israéliens représentés ayant été représentés à Doha.

Cette réalité se trouve confortée par les chiffres livrés par un sondage réalisé en mars dernier par le Washington Institute. Sur les sept pays du Moyen-Orient sondés, c’est le Liban qui a classé au plus bas de tous l’importance des relations avec les Etats-Unis. Et c’est aussi lui qui affiche le plus haut score de rejet de la normalisation avec l’entité sioniste. Sachant que dans les autres pays arabes, dont ceux qui ont normalisé ou ceux qui sont encore sur la liste d’attente, les chiffres affichent des positions de refus de loin supérieurs à ceux qui l’acceptent. Seuls 37% des Libanais ont déclaré que de bonnes relations avec les États-Unis étaient au moins « assez importantes », alors que 68% d’entre eux ont accordé une grande importance aux bonnes relations avec la Chine et 54% avec la Russie.
Selon les conclusions de l’institut américain, le chiffre de 37 % représente une baisse significative. Les Etats-Unis sont accusés par la majeure partie des Libanais d’imposer à leur pays en crise économique aigu un blocus économique financier, de le priver de l’aide qui pourrait lui être procurée, notamment l’acheminement de l’électricité et du gaz de l’Egypte et de la Jordanie et du pétrole de l’Iran.

Le Mondial 2022 à Doha a été l’occasion de scruter l’opinion publique arabe jeune. Corroborant les chiffres de l’Institut, très influent auprès de l’administration US et connu pour ses prises de positions pro israéliennes. « La majeure des peuples arabes refusent notre présence », constate amèrement le correspondant d’une chaine de télévision israélienne présent au Qatar.

Selon l’étude US, les citoyens saoudiens ont un chiffre un peu meilleur que celui des Libanais, avec 41% qui approuvent les liens avec les Etats-Unis, puis les Bahreïnis, avec 42 %.

Plus de la moitié des personnes interrogées au Liban, en Arabie saoudite, à Bahreïn, au Koweït et aux Émirats arabes unis ont également soutenu « dans une certaine mesure » l’affirmation suivante : « Nous ne pouvons pas compter sur les États-Unis ces jours-ci, nous devons donc considérer la Russie et la Chine comme des partenaires », rapporte l’étude.

A la question de savoir si « les personnes qui souhaitent avoir des contacts commerciaux ou sportifs avec des Israéliens devraient être autorisées à le faire », le Liban est venu en deuxième position pour « refuser strictement » de leur accorder cette autorisation avec 77% des sondés. C’est le Koweït qui a le chiffre qui conteste le plus cette permission avec 88%.
A contrario, ce sont les Emirats arabes unis qui affichent le chiffre le plus bas, avec 20%, suivis par l’Arabie saoudite (27%), puis le Bahreïn (30%), l’Egypte (45%), et enfin la Jordanie (46%).

Le Liban se classe aussi en tête de ceux affichent le refus catégorique des Accords d’Abraham entre l’entité sioniste, le Bahreïn, le Maroc et le Soudan, avec 66% qui considèrent qu’il est très négatif, auxquels s’ajoutent 20% qui l’estiment quelque peu négatif. Curieusement, aux EAU, ils sont 35% et 36% qui l’estiment respectivement très négatifs et quelque peu négatifs (réunis=71%). Alors qu’ils ne sont que 15% et 10% qui le qualifient respectivement de quelque peu positifs et très positifs (25% réunis). L’institut constate au mois d’aout une baisse dans les deux premières catégories réunies aux EAU de 2% (de 71% à 69%). De petites baisse ont été signalées en Egypte pour les deux catégories réunies de 84% à 82% (=2%)  et au Bahreïn de 76% à 73% (-3%). Sauf en Arabie saoudite le chiffre des deux catégories réunies qui estiment que les accords d’Abraham sont très négatifs et quelque peu négatifs est en hausse, passant de 75 à 76%.

Ces chiffres qui montrent que l’opinion publique arabe refuse majoritairement les accords de normalisation avec l’entité sioniste sont étayés ces jours-ci par les constats des journalistes israéliens présents sur place à Qatar pour couvrir l’évènement de la coupe du monde de football.

« Malgré le fait que nous avons conclu quatre accords de normalisation mais la majeure partie des peuples arabes n’aiment pas notre présence ici », a constaté Ohad Hamo, correspondant de la chaine de télévision israélienne Channel 12,.
« Tout le monde nous connait. Peut-être en raison des extraits de Tick Tok. Ils viennent vers nous et critiquent notre présence. Je ne sais pas pourquoi », a-t-il ajouté. « Lorsque je me présente en disant que je suis Israélien, certains disent merci. Pourquoi merci ? D’autres se comportent avec moi d’une manière qui n’est pas bien », a-t-il ajouté. « Il y a eu beaucoup de tentatives de la part de gens ici qui sont venus de tous les pays arabes qui nous font part de leur hostilité lorsque nous leur proposons la normalisation », a-t-il déploré aussi.

La chaine israélienne a diffusé un reportage sur un supporter arabe à la suite du match entre les deux équipes saoudienne et argentine. Il s’était disputé avec ce correspondant sur la réalité de l’existence d’Israël, lorsqu’il lui a fait part qu’il était israélien. Il lui a répondu avec fermeté : « Il n’y a pas d’Israël. Il y a la Palestine. Une Palestine arabe et libre ».

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