L’agence nationale d’information (Ani, officielle) a précisé que la personne tuée était « un employé municipal » dont la moto a été visée, ajoutant qu’elle tentait de réhabiliter des puits dans la région.
Dans un communiqué, l’armée d’occupation israélienne a de son côté affirmé avoir ciblé « un terroriste du Hezbollah » qui « réhabilitait un site utilisé » par le mouvement « pour gérer son réseau de tir et de défense ».
Israël continue de mener des frappes régulières sur le sud du Liban en violation au cessez-le-feu qui a mis fin le 27 novembre à sa guerre avec le Hezbollah. Mercredi, l’armée d’occupation a mené plusieurs agressions contre les villages de Kfar Kila, al-Abbasiyeh et Blida au sud. Dans la journée de jeudi, d’autres raids menés par la chasse israélienne, mais aussi par des drones, ont été signalés.
Hassan Fadlallah, député membre du bloc parlementaire Fidélité à la Résistance, a souligné que « le Liban bénéficie toujours des bienfaits de la libération…les tactiques militaires du Hezbollah sont toujours actives ». Concernant les violations israéliennes, il a réitéré la responsabilité du gouvernement libanais face à l’ennemi sioniste, en coordination avec le comité de surveillance du cessez-le-feu. « La Résistance prendra les décisions appropriées, si nécessaire », a-t-il souligné.
En ce qui concerne le dossier des détenus libanais dans les geôles de l’occupation, il a affirmé que « ce sujet suivait une voie particulière, qui pourrait ne pas être gérée directement par le gouvernement, sans donner plus de détails ».
Revenant sur la rencontre du bloc de la Résistance avec le président Joseph Aoun, il a souligné que « cet entretien était cordial et approfondi… La compréhension entre nous et le président est large et la communication n’a pas été interrompue, comme avec la plupart des responsables. » toutefois, il a souligné que « le Hezbollah ne se souciait pas de répondre à chaque déclaration négative formulée à son encontre », indiquant que « les propos négatifs du Premier ministre Nawaf Salam démontre son inadaptation aux exigences de son poste ». Et de réaffirmer que « nul ne peut déformer l’histoire du rôle de la Résistance dans la libération des territoires libanais de l’occupation israélienne ».
Le chef du gouvernement avait dit lundi à Sky News que « l’ère de l’exportation de la révolution iranienne est révolue », ce qui lui a valu de sévères critiques de la part du mufti jaafarite Cheikh Ahmad Kabalan qui lui a rappelé qu’il était « devenu Premier ministre grâce au soutien de la révolution iranienne à la résistance (du Hezbollah) ».
Commentant les propos du ministre des Affaires étrangères Youssef Rajji, affilié aux Forces libanaises, H. Fadlallah a souligné que certains partis libanais avaient déplacé leurs barricades de la guerre civile vers le Conseil des ministres. Il a affirmé que « le ministre libanais des Affaires étrangères exprime l’opinion d’un parti politique, et non du gouvernement. Ils avaient l’habitude de tirer sur les gens pendant la guerre, et maintenant, il médit la population ».
« Nous avons espéré que le Premier ministre use ses pouvoirs pour empêcher les partis d’entrer au gouvernement avec leurs barricades, car cela lui porte préjudice », a-t-il encore expliqué.
Pour rappel, Y. Raggi, ne cesse de s’en prendre au Hezbollah, fortement représenté au parlement. Il l’a récemment accusé d’être « hors-la-loi » et « de ne pas vouloir renoncer à ses armes ».
H. Fadlallah a en outre estimé que « le gouvernement avait une grande chance de réussir, et il est dans l’intérêt du pays qu’il réussisse. Nous avons souhaité qu’il réussisse, mais plusieurs mois après sa formation, nous n’avons constaté aucune réalisation de la part de ce gouvernement. » Pis, à ses yeux, « la direction qui dirige le gouvernement n’est pas libanaise et a tenté d’interférer dans les nominations des responsables de la sécurité. Ce pays est fondé sur l’équilibre. Nous avons refusé certaines nominations et n’avons pas permis que le pays soit dirigé comme ils le souhaitaient. »
Pour le député du Hezbollah, « le gouvernement libanais n’assume pas ses responsabilités concernant le retrait israélien, l’arrêt des agressions israéliennes et le projet de la reconstruction ». Il a par ailleurs mis en garde que « la réticence du gouvernement à mener à bien le projet de reconstruction entraînera une instabilité ».