Volodymyr Zelensky s’est félicité mercredi 26 octobre d’une « tendance positive » dans les relations avec Israël. « Nous sommes donc au début de la coopération, c’est une tendance positive dans les relations avec Israël », s’est-il réjoui en conférence de presse à Kiev avec son homologue bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, rapporte l’AFP. « Je suis satisfait de ces derniers jours: nous avons commencé à travailler », a-t-il encore souligné, indiquant que, selon lui, « tout le monde veut des relations plus chaleureuses » entre Kiev et Tel Aviv.
Le président ukrainien a toutefois noté que, selon lui, « aujourd’hui, cela ne suffit pas ». « Israël sait profondément (…) ce qu’est réellement la guerre, et je pense qu’il devrait soutenir davantage l’Ukraine », a-t-il exhorté face à la presse.
« Les données issues du renseignement qui s’échangent actuellement confirment une fois de plus ce que nos services savaient: environ 400 drones iraniens ont déjà été utilisés contre les Ukrainiens » par la Russie, a-t-il prétendu. Selon lui, « 60 à 70% d’entre eux ont été abattus » par la défense antiaérienne ukrainienne.
Téhéran et Moscou ont nié à plusieurs reprises ces derniers jours ces accusations.
U. Sissoco Embalo, président en exercice de la Cédéao, a affirmé que Vladimir Poutine, à qui il avait rendu visite mardi, « avait exprimé l’idée qu’il était prêt à négocier avec le président Zelensky ». mais ce dernier a rapidement balayé toute possibilité de discussions avec Moscou, tant que l’armée russe « frappe les infrastructures » ukrainiennes, a-t-il dit.
La Maison Blanche a déclaré jeudi que Joe Biden n’avait « aucune intention » d’organiser un entretien bilatéral avec Vladimir Poutine lors du sommet du G20, auquel les deux dirigeants doivent assister en novembre prochain à Bali, en Indonésie. J. Biden « n’a aucune intention de s’asseoir » avec son homologue russe, a indiqué John Kirby, porte-parole de l’exécutif pour les questions de sécurité nationale. Le locataire de la Maison Blanche avait déjà annoncé qu’il n’avait « aucune intention » d’y rencontrer le prince saoudien Mohammed ben Salmane, alias « MBS ».
Le jour même, au club Valdaï, le maitre du Kremlin a violemment chargé les pays occidentaux qui, selon lui, « nient l’existence des nations » et veulent imposer leurs valeurs. « Nous sommes à un moment historique. Nous sommes sans doute face à la décennie la plus dangereuse, la plus importante, la plus imprévisible » depuis 1945, a indiqué le dirigeant russe jugeant dès lors la planète en « situation révolutionnaire ». « La période de domination occidentale est terminée », a-t-il assuré tout en relevant que « l’Occident n’est pas en mesure de diriger le monde, mais il essaye désespérément, et la plupart des peuples du monde ne peuvent l’accepter ».
Réitérant le récit russe déroulé depuis le début de « l’opération militaire spéciale » en Ukraine, il avait souligné que « la Russie ne défie pas l’Occident, la Russie défend juste son droit à exister ».
Sur le terrain, le ministère russe de la Défense a affirmé que ses forces avaient repoussé des attaques de l’armée ukrainienne dans le sud et l’est de l’Ukraine. D’après Oleksi Reznikov, ministre ukrainien de la Défense, le temps humide et la nature du terrain rendent plus difficile la contre-offensive des forces ukrainiennes.
De nouvelles frappes russes sur des infrastructures énergétiques vont perturber la consommation d’électricité dans les régions du centre de l’Ukraine, a annoncé un conseiller de la présidence ukrainienne. Depuis plus de deux semaines, la Russie multiplie les frappes sur le réseau ukrainien, entraînant la destruction d’au moins un tiers de ses capacités, juste avant l’hiver.
