« Nous avons reçu de la Russie une proposition pour organiser une rencontre trilatérale au plus haut niveau, sous la médiation du président russe, le 25 mai. Nous avons accepté cette proposition », a indiqué N. Pachinian lors d’une réunion gouvernementale. Le président azerbaïdjanais, I. Aliev, n’a pas encore confirmé sa présence.
L’annonce intervient alors que les tensions entre les deux pays pour le contrôle du Haut-Karabakh sont vives ces derniers jours. Mercredi 17 mai, l’armée arménienne a annoncé la mort d’un soldat, blessé par des tirs des forces azerbaïdjanaises à la frontière. La semaine dernière, un militaire arménien et un militaire azerbaïdjanais avaient également été tués.
Les efforts internationaux pour faire avancer la paix ne faiblissent pas. Début mai, des discussions ont eu lieu pendant quatre jours à Washington entre des délégations arménienne et azerbaïdjanaise. Et dimanche 14 mai, N. Pachinian et I. Aliev se sont retrouvés à Bruxelles lors de négociations menées par l’Union européenne.
Des initiatives plutôt mal vues par Moscou qui accueillera donc la rencontre des deux dirigeants. La Russie souhaite en effet préserver son rôle de médiateur dans ce conflit qui dure depuis de longues années et qui a donné lieu à deux guerres en un peu plus de 30 ans. La dernière, en 2020, s’est soldée par une écrasante victoire de l’Azerbaïdjan qui a repris d’importants territoires dans et autour du Haut-Karabakh.
En novembre 2020, Moscou avait joué un rôle crucial pour conclure un cessez-le-feu et avait permis d’installer durablement une présence militaire russe d’interposition dans la zone.