David Azoulay, président du Conseil de Metulla, a estimé que « les responsables israéliens doivent mener une action militaire contre le Hezbollah », expliquant que « les colons ont déjà changé leur façon de penser, alors que les hommes d’État ne l’ont pas encore changé ».
Le responsable local de la zone fortement touchée par l’escalade qui s’est développée progressivement au cours des 50 derniers jours, a critiqué la performance du gouvernement israélien. Commentant la réunion qu’il a eue avec Herzi Halevy, chef d’état-major, il a affirmé que ce dernier « m’a parlé de… un sentiment de sécurité… alors que je ne veux pas de sentiment de sécurité, je veux la sécurité ».
Avigdor Lieberman, ancien ministre de la Sécurité de l’occupation, a déclaré que « 200 000 colons ont été déplacés en Israël », soulignant « qu’ils ne reviendront jamais dans les colonies d’où ils ont été déplacés ». Il a affirmé hier mardi à la Douzième chaîne israélienne que « ceux qui parlent de longs mois de guerre avec la bande de Gaza ne connaissent pas la réalité », indiquant clairement « l’incapacité » de l’entité occupante « à supporter le fardeau d’une longue période de guerre ».
A.Lieberman a exigé une action contre le Hezbollah, en relevant que « dans cette guerre, si nous ne poussons pas le Hezbollah au-delà du Litani, alors ce que nous avons connu dans le sud, nous le connaitrons dans le nord ».
Giora Eiland, ex-chef du Conseil national de sécurité israélien, a affirmé de son côté que « la situation dans le nord est plus complexe que celle dans le sud ». Dans une interview à Channel 12 , il a noté que « la situation dans le nord est compliquée, même s’il y a un cessez-le-feu complet avec le Hezbollah, car les colons ne reviendront pas ».
Israel Ziv, général de division de la réserve d’occupation israélienne et ancien chef de la division des opérations de l’armée, a déclaré qu’« aucun colon retournera à la frontière nord si le Hezbollah ne se retire pas de la frontière. La situation actuelle est dangereuse malgré la résolution 1701 », soulignant que « le Hezbollah reste assis sur la barrière, tandis qu’Israël recule ».
Les médias israéliens ont indiqué « qu’Israël se trouve dans la pire situation depuis sa création en termes de conditions pour ouvrir une guerre sur le front nord contre le Hezbollah ». Même constat établi par Kobi Merom, colonel de réserve pour qui « Israël connait une guerre d’usure dans le nord », ajoutant que « c’est le Hezbollah qui prend l’initiative, tandis que l’armée est en état de défense. Elle n’a fait que réagir et se retirer, parce que le cabinet a décidé que la priorité était le sud ».
