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Sommet des « trois amis » de Mexico : « Amlo » ouvre son cœur à J. Biden

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Les présidents mexicain et américain se sont réunis, lundi, pour évoquer leurs deux grandes priorités : la lutte contre le narcotrafic et la crise migratoire. L’an dernier, 2,4 millions de personnes ont été arrêtées par la patrouille frontalière US, ce qui traduit une augmentation considérable des migrants qui traversent illégalement aux États-Unis depuis le Mexique.
Sommet des « trois amis» de Mexico

Après une accolade chaleureuse aux portes du Palais national de Mexico, les présidents López Obrador et Joe Biden sont rapidement rentrés dans le vif du sujet. Le leader mexicain a reproché à son hôte son manque d’intérêt et il a même prononcé le mot « mépris » envers l’Amérique latine.

L. Obrador fait allusion à l’exclusion politique prônée par les États-Unis de Cuba, du Nicaragua et du Venezuela lors du dernier sommet des Amériques. En marge du sommet dit des « trois amis » qui réunit les dirigeants étasunien, canadien et mexicain à Mexico, le président mexicain, alias «Amlo», a demandé à J. Biden d’en finir avec « cet oubli, cet abandon, ce dédain envers l’Amérique latine et les Caraïbes», lors d’une rencontre bilatérale le 9 janvier. « Président Biden, vous avez la clé pour ouvrir et améliorer substantiellement les relations entre tous les pays du continent américain», a déclaré le dirigeant mexicain dans ses remarques préliminaires, en présence de la presse.

En réponse, J. Biden a alors expliqué que le gouvernement de son pays avait alloué « des dizaines de milliards de dollars » pour le développement du continent au cours des 15 dernières années, mais que cela ne pouvait se limiter à une seule région. « Malheureusement notre responsabilité ne s’arrête pas au continent américain. Elle existe aussi en Europe centrale, en Asie, en Afrique […] J’aimerais que nous n’ayons qu’une priorité, mais nous en avons plusieurs », a-t-il précisé. 

Au cœur des dissensions entre les deux pays qui partagent 3 150 km de frontière commune figure la question du renforcement de la sécurité, de la lutte contre le trafic de drogue et bien sûr, l’immigration irrégulière venue du centre et du sud des Amériques.

J. Biden s’était d’ailleurs rendu le 7 janvier à la frontière avec le Mexique où les migrants arrivent depuis plusieurs mois en nombre record. Avec son homologue mexicain, ils sont convenus de mettre en placer une approche « innovante » face à l’immigration clandestine et ont promis de s’attaquer aux « racines » du phénomène dans les pays d’origine.

Le président mexicain avait au préalable répété qu’il demanderait à J. Biden d’augmenter les investissements des Etats-Unis dans les pays d’origine des migrants qui traversent le Mexique pour tenter de gagner les Etats-Unis.

Le président américain lui a rétorqué qu’il était là pour aborder la crise migratoire et la lutte conjointe contre le trafic de fentanyl, drogue responsable de la mort de 100 000 Américains, a-t-il rappelé. Dans ces deux domaines, les derniers jours ont été marqués par des gestes positifs en prélude à la réunion, à commencer par l’arrestation d’Ovidio Guzman, considéré par Washington comme l’un des grands responsables du trafic de fentanyl, et les États-Unis ont annoncé l’octroi de visas pour permettre à des milliers de migrants d’entrer légalement, ce que réclamait L. Obrador.

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