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Sommet arabe en Algérie : « Une responsabilité et non un privilège », précise N.Bourita au Caire

L’Algérie a pu convaincre mercredi, au Caire, les autres pays de la Ligue arabe d’organiser le prochain sommet arabe, prévu à Alger, les 1er et 2 novembre. Le report du rendez-vous arabe a donné des ailes à la diplomatie algérienne secourue par des déplacements impromptus du Président dans plusieurs capitales arabes.

Ramtane Laamamra, ministre algérien des Affaires étrangères, s’est félicité du choix de la date. Il a souligné dans une allocution que son pays «poursuivra ses efforts, de concert avec ses frères, en faveur du renforcement de l’action arabe commune, notamment en prévision du sommet arabe qu’elle aura l’honneur d’abriter durant le glorieux mois de novembre». Comme a déjà proposé le président Abdelmadjid Tebboune, la tenue du conclave coïncide avec la commémoration du 68e anniversaire du lancement par le Front de Libération Nationale (FLN) de la guerre contre la colonisation française en 1954.
Le ministre marocain des Affaires étrangères, présent également à la session de ce 9 mars du conseil exécutif de l’organisation panarabe, a tenu a précisé que «le sommet arabe est une responsabilité et pas un privilège et se doit, de ce fait, d’apporter une valeur ajoutée et de ne pas être au service d’un quelconque agenda». Le chef de la diplomatie a également appelé «à une bonne préparation du sommet arabe non seulement en termes de sujets, mais aussi et surtout selon un cahier de charges bien défini».
Le ministre a affirmé que la cause palestinienne « représente, depuis l’indépendance, l’une des constantes de la politique étrangère du Royaume du Maroc », notant que « le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste, demeure attaché à cette cause et à sa défense ».
N. Bourita a ajouté que soutenir cette cause nécessite de prôner différentes méthodes et approches pour la rendre plus efficace et compatible avec les évolutions de notre époque, assurant que le Maroc, de ce point de vue, ne ménagera aucun effort pour soutenir cette cause juste, jusqu’à ce que le peuple palestinien réalise ses aspirations à établir son État indépendant aux frontières du 4 juin 1967, avec Al Qods-Est pour capitale, conformément à la solution des deux États et aux références internationales en vigueur.
Au sujet d’Al-Qods Acharif, dont le Roi a l’honneur de présider son Comité permanent dans le cadre de l’Organisation de la coopération islamique, le ministre a relevé que chacun connaît l’importance et la symbolique de la Ville sainte et l’urgence de préserver son statut juridique et historique et son caractère religieux, culturel et civilisationnel en tant qu’espace de coexistence des trois religions monothéistes et symbole de paix.
N. Bourita a également a regretté que la contribution arabe au règlement des conflits dans la région arabe soit restée limitée et dans certains cas dispersée, soulignant que cette situation « n’est pas un destin inévitable qui nous oblige à baisser les bras, mais plutôt un facteur qui devrait nous motiver pour plus de coordination et d’effort afin de pouvoir contrôler notre destin ».
Le ministre a ainsi rappelé qu’un certain nombre d’initiatives prises par les pays arabes dans ce sens étaient très utiles, citant le cas du rôle joué par Maroc, sous les orientations du Roi Mohammed VI, vis-à-vis des frères libyens en leur fournissant les meilleures conditions pour les motiver à trouver des solutions appropriées pour construire et développer leur État moderne.
Il a également passé en revue les effets de la pandémie du coronavirus, qui, selon lui, « nous a obligés à revoir complètement les modèles de notre organisation politique, économique et sociale », ajoutant que cette situation s’est compliquée davantage à la lumière de la détérioration de la situation au niveau internationale, avec des défis politiques, économiques, sociaux, sécuritaires et environnementaux croissants. La sécurité alimentaire et énergétique, étant au cœur de la sécurité nationale arabe, exigent une réflexion collective qui tienne compte de tous ces facteurs qui menacent l’avenir et la stabilité de la région, a-t-il dit.
La session du conseil exécutif de la Ligue arabe s’est conclue en apportant des réponses positives aux revendications des principaux pays de la région. Si l’Algérie a arraché la date du prochain sommet coïncidant avec une de ses fêtes nationales, le Maroc peut se satisfaire de la condamnation de la Ligue arabe des liens armés entre le Hezbollah, financé par l’Iran, et le Polisario.

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