« Cela fait un bout de temps que je n’étais pas venu ici et cela fait du bien de reprendre pied dans le monde », a déclaré l’écrivain de 75 ans, jeudi 18 mai à New York. Salman Rushdie a d’abord posé sur le tapis rouge du gala du PEN America avant de recevoir un prix d’honneur de la part de l’organisation qu’il a dirigée par le passé et qui défend la liberté d’expression, notamment dans la littérature. Il s’est enfin adressé aux 700 invités. « Le terrorisme ne doit pas nous terroriser, la violence ne doit pas nous dissuader. La lutte continue », a-t-il proclamé en anglais, en français et en espagnol.
Neuf mois après l’attaque au couteau dont il a été victime de la part d’un jeune Américain d’origine libanaise soupçonné d’être sympathisant de l’Iran, S. Rushdie tenait à montrer qu’il n’avait rien abandonné de ses convictions. La dizaine de coups de couteaux reçus le 12 août dernier lors d’une conférence littéraire lui ont coûté un œil, l’usage d’une main et des problèmes de stress post-traumatique. Son assaillant est incarcéré dans l’attente de son procès.
L’auteur des Versets sataniques vit depuis 1989 sous la menace de mort d’une fatwa émise par l’Iran et jamais levée depuis.