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Ryad critique les USA et leur véto : Des fritures sur la ligne entre alliés de plus en plus perceptibles

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La diplomatie saoudienne a publié mardi 20 février, un communiqué dans lequel Riyad a exprimé son regret face « au veto opposé au projet de résolution appelant à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza et ses environs ». En effet, la résolution de l'Algérie, au nom des pays arabes, n'a pu être adoptée la veille au soir en raison de l'opposition américaine.
Ryad critique les USA et leur véto : Des fritures sur la ligne entre alliés de plus en plus perceptibles

Sur les 15 membres du conseil, 13 pays ont voté contre, le Royaume-Uni s’abstenant et les États-Unis usant de leur veto. La résolution exigeait aussi la libération de tous les otages israéliens. Face à ce blocage, l’Arabie saoudite insiste sur la nécessité de « réformer le Conseil de sécurité afin qu’il puisse assumer ses responsabilités en matière de maintien de la paix et de la sécurité internationales avec crédibilité », et ce, sans faire du « deux poids deux mesures ». Enfin, dans son communiqué, la diplomatie saoudienne met en garde contre « la détérioration de la situation humanitaire dans la bande de Gaza et ses environs », tout en avertissant des conséquences négatives « des opérations militaires qui menacent la paix et la sécurité internationales ».

Malgré la pression internationale pour atténuer leur soutien à Israël, les États-Unis ont pour la troisième fois empêché le 20 février le Conseil de sécurité de l’ONU d’exiger un cessez-le-feu « immédiat » à Gaza, faisant circuler un texte alternatif sur une éventuelle trêve sous conditions.

 En effet, Linda Thomas-Greenfield, ambassadrice de Washington auprès de l’ONU, a déclaré que le moment n’était pas le bon pour appeler à un cessez-le-feu immédiat alors que les négociations entre le Hamas et Israël se poursuivent. D’ailleurs, Brett McGurk, conseiller de Joe Biden pour le Moyen-Orient, s’est rendu mercredi 21 février en Égypte avant de diriger, le lendemain, en Israël, selon la Maison Blanche.

Depuis le début de la guerre à Gaza, les États-Unis et l’Arabie saoudite tiennent des discours opposés. Alors que Washington souhaite une normalisation entre Riyad et l’État hébreu, le gouvernement saoudien a tenu à clarifier sa politique. Alors que John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, avait déclaré le 6 février que les discussions entre l’Arabie saoudite et Israël étaient « positives » concernant une probable normalisation des relations bilatérales, Riyad a tenu à apporter quelques précisions, écartant les propos américains. « La position du Royaume d’Arabie saoudite a toujours été ferme sur la question palestinienne et sur la nécessité pour le peuple palestinien frère d’obtenir ses droits légitimes », précisait le royaume saoudien, répondant explicitant aux propos de J. Kirby. Les États-Unis doivent assumer la responsabilité pour les conséquences du blocage de ce projet, a-t-il noté.

L’Algérie envisage de continuer de lutter pour que l’Onu se prononce pour un cessez-le-feu. Amar Bendjama, représentant algérien auprès des Nations unies, l’a déclaré après le veto américain.

« La position des États-Unis sape la confiance pour l’organisation internationale et renforce sa paralysie », a pour sa part estimé Ahmed Aboul-Gheit, secrétaire général de la Ligue arabe. Cet état de l’Onu « assure à Israël une couverture politique pour poursuivre la guerre contre les Palestiniens et témoigne de l’incapacité de la communauté internationale à stopper les crimes quotidiens de l’armée israélienne dans la bande », a-t-il estimé, cité par le média Al-Youm as-Sabia. C’est la troisième fois depuis l’escalade à Gaza en octobre dernier que les États-Unis bloquent une résolution visant à stopper les hostilités dans l’enclave, a rappeléA. Aboul-Gheit.

De son côté, le représentant permanent de la Chine auprès de l’Onu a exprimé la déception et le mécontentement de son pays face à ce veto. « Compte tenu de la situation sur le terrain, continuer à éviter passivement un cessez-le-feu immédiat n’est pas différent de donner le feu vert à la poursuite des massacres », a déclaré Zhang Jun.

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