#Libération_Palestine

Logo Perspectives med
Previous slide
Next slide

Résolution du Parlement européen sur le Maroc : Elus et conseillers en conclave aujourd’hui

Previous slide
Next slide
Les deux chambres du parlement organisent, lundi, une plénière conjointe, consacrée à la discussion des dernières positions du Parlement européen vis-à-vis du Maroc, ont annoncé samedi les présidents de la Chambre des représentants et de la Chambre des Conseillers dans un communiqué conjoint.
Elus et conseillers en conclave aujourd’hui

Le Parlement européen a adopté, jeudi 19 janvier, à une large majorité, une résolution sur « la situation des journalistes au Maroc », par 356 voix en faveur, 32 contre et 42 abstentions. Le texte appelle le gouvernement marocain à « libérer immédiatement » tous les journalistes détenus, citant notamment Omar Radi, condamné en appel à 6 ans de prison, Soulaiman Raissouni (5 ans), et Taoufik Bouachrine (15 ans). Une résolution qui a été saluée par Amnesty International et Reporters sans frontières (RSF) et critiquée, côté marocain, par le Conseil national de la presse (CNP).

Le CSPJ réagit

Le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) a exprimé, samedi, sa vive condamnation des « allégations sans fondements contenues dans la résolution du Parlement européen » du jeudi 19 janvier 2023 et des « accusations et des allégations graves portant atteinte à l’indépendance du pouvoir judiciaire ». Dans un communiqué diffusé à l’issue de sa réunion, le CSPJ relève que ces allégations « travestissent les faits et sèment le doute sur la légalité et la légitimité des procédures judiciaires prises au sujet d’affaires ».

« Le Conseil regrette cette dénaturation des faits dans le cadre de procès qui se sont déroulés conformément à la loi, dans le respect total des garanties constitutionnelles et des conditions d’un procès équitable reconnues au niveau international » indique-t-on dans le communiqué lu par Mustapha Libzar, secrétaire général du CSPJ. Celui-ci dénonce « vigoureusement l’approche du Parlement européen qui s’est arrogé le droit de juger la justice marocaine de manière flagrante et partiale, portant préjudice aux institutions judiciaires du Royaume et n’accordant aucune considération à leur indépendance ».

Le Conseil exprime ainsi son rejet catégorique de toute ingérence dans la justice ou tentative d’influencer ses décisions, d’autant que certaines affaires évoquées sont toujours devant les tribunaux. De même, il dénonce vivement le contenu de cette résolution qui incite à exercer des pressions sur le pouvoir judiciaire aux fins de la libération immédiate des personnes qu’il a mentionnées, 

Par ailleurs, le Conseil rejette les allégations citées dans la résolution, inspirées par certaines sources connues pour leurs positions dogmatiques sans disposer de preuves et de données vérifiées, et qui sont de surcroît réfutées par les faits.

Le CSPJ assure, par ailleurs, que les personnes citées dans la résolution ont « bénéficié de l’ensemble des garanties d’un procès juste et équitable prévues par la loi », affirmant que les faits, objet du procès des individus cités dans la résolution du Parlement européen « ne sont en aucun cas liés à une activité journalistique ou à l’exercice de la liberté d’opinion et d’expression ». Le Conseil rejette, dès lors, la logique de « deux poids deux mesure », qui caractérise cette résolution qui, au lieu de condamner les agressions sexuelles subies par les victimes, a « défendu un ensemble de contrevérités et d’allégations infondées».

Recommandé pour vous