Le ministre a ainsi fait remarquer, mardi, que tant les écoles publiques que privées ont ouvert leurs portes à environ 8 millions d’élèves, englobant les niveaux primaire, secondaire et qualifiant. Plus significatif encore, le gouvernement a réaffirmé son engagement en allouant un financement supplémentaire au secteur, dépassant les 6 milliards de dirhams annuels pour les années 2023 et 2024.
C. Benmoussa a exprimé la volonté de son ministère de faire de cette année scolaire une période décisive pour transformer l’école publique en un environnement propice à l’épanouissement des élèves, tant sur le plan académique que social et professionnel. Il a annoncé la mise en place de projets structurés visant à atteindre cet objectif, en mettant particulièrement l’accent sur une approche méthodique qui introduira des changements au sein des salles de classe, suivis d’une phase d’expérimentation avant une éventuelle généralisation, le tout accompagné d’une évaluation régulière pour un suivi optimal.
Le responsable a évoqué les principaux axes de la saison scolaire actuelle, notamment la généralisation de l’enseignement primaire, la lutte contre le décrochage scolaire, l’instauration de critères de sélection des enseignants basés sur des évaluations psychologiques, la généralisation de l’enseignement de l’anglais, la promotion de la numérisation, et la poursuite des discussions concernant le statut professionnel des personnels de l’éducation nationale.
En ce qui concerne l’enseignement primaire, le ministre a souligné l’importance de généraliser son accès tout en maintenant sa qualité. Cette année scolaire verra une augmentation de 15 % du nombre d’inscriptions à l’enseignement primaire, avec l’ouverture de 4.700 nouvelles classes. De plus, le recrutement de 6.000 nouveaux enseignants et la formation de plus de 7.100 enseignants sont au programme, avec une expansion significative des heures de formation de base, passant de 400 heures à 950 heures, et un élargissement de la base de la formation continue.
Le ministre a également affirmé que la coopération avec les associations pour la gestion de l’enseignement primaire serait renforcée, avec l’adoption de critères de sélection rigoureux pour les associations partenaires. Cela a conduit à une réduction du nombre d’intervenants, passant de 1.300 associations lors de la saison 2021/2022 à 660 associations pour la rentrée actuelle.
Quant à l’élève, au cœur de toutes les stratégies éducatives, le ministre a fait référence à une évaluation antérieure qui a identifié d’importantes difficultés et obstacles dès le niveau primaire. Il a annoncé le lancement du programme de remédiation des lacunes (TaRL) dès la saison précédente, visant à soutenir 400.000 élèves au cours de la saison actuelle. Il a également évoqué la modernisation des méthodes d’enseignement de l’arabe et du français, en intégrant des supports audiovisuels modernes pour permettre aux élèves de consulter quotidiennement des contenus uniformes. Et annoncé la généralisation progressive de l’enseignement de l’anglais en première année de l’enseignement secondaire, touchant initialement 28 % des élèves, puis 62 % en deuxième année, ainsi que l’extension de l’enseignement de l’amazigh au niveau primaire, atteignant 31 % des écoles primaires.
Le ministre a informé que près de 75.000 élèves bénéficieront de l’intégration de l’enseignement numérique en recevant des cours de programmation. De plus, chaque élève disposera pour la première fois d’un cahier de compétences, permettant d’identifier clairement les compétences acquises, celles en cours d’acquisition et celles qui restent à acquérir.
En ce qui concerne les enseignants, C. Benmoussa a évoqué la poursuite du processus d’approbation du projet de statut de base et sa mise en œuvre par la publication de textes d’application, ainsi que la révision des textes régissant les centres de formation nationaux et régionaux. Il a également annoncé l’introduction d’une approche de sélection des enseignants plus rigoureuse, intégrant des tests psychologiques et techniques dans les concours de recrutement.
Enfin, parmi les nouveautés de cette rentrée, mention a été faite de l’augmentation du nombre de superviseurs et d’accompagnateurs, avec environ 800 inspecteurs, 2.000 directeurs, 300 conseillers pédagogiques, et 100 cadres en planification, ainsi que le recrutement annuel de 20.000 ressources humaines, dont 18.000 enseignants. A signaler que le premier forum professionnel de l’enseignant, avec la participation de 2 400 enseignants, se tiendra le 28 décembre prochain. Rendez-vous est donc pris !