Le Pentagone a admis que « les forces américaines avaient été attaquées au moins 12 fois en Irak et 4 fois en Syrie la semaine dernière ».
La Résistance islamique en Irak continue de cibler les bases américaines en Syrie et en Irak, parallèlement à la bataille Déluge d’Al-Aqsa , qui est entrée dans son vingtième jour. Plus tôt, elle a revendiqué le ciblage des forces américaines dans la base d’Al-Shaddadi, dans la campagne de Hassaké, en Syrie.
Auparavant, elle a annoncé que « ses combattants avaient visé pour la deuxième fois la base américaine de l’aéroport d’Abu Hajar – Kharab al-Jir, au nord-est de la Syrie, à 5 km du passage de Yaarubiyah, à la frontière irako-syrienne, avec une salve de missiles », confirmant « qu’il y a eu des pertes directes ».
Ces derniers jours, la résistance a revendiqué le ciblage de la base pétrolière d’Al-Omar, dans la campagne de Deir Ezzor, et de la base US d’Al-Shaddadi en Syrie, via des drones, confirmant « qu’elles avaient touché directement leurs cibles ». Elle a également bombardé à plusieurs reprises la base US de Ain al-Assad et la base Harir adjacente à l’aéroport d’Erbil au Kurdistan irakien via deux drones, et a également bombardé la base d’al-Tanf en Syrie.
Le 18 octobre, Jaafar al-Husseini, porte-parole militaire des Brigades irakiennes du Hezbollah en Irak, avait annoncé que « la résistance en Irak est entrée dans la bataille du déluge d’Al-Aqsa et a dirigé ses frappes contre les bases américaines ».
Lloyd Austin, ministre américain de la Défense, a annoncé jeudi dans un communiqué que Washington avait frappé les Gardiens de la révolution en Syrie. « Les forces militaires américaines ont mené des frappes d’autodéfense contre deux installations dans l’est de la Syrie utilisées par le Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) iranien et des groupes affiliés », précise le communiqué. Deux frappes qui « sont séparées et distinctes du conflit en cours entre Israël et le Hamas, et ne constituent pas un changement dans notre approche » concernant cette guerre, a déclaré L. Austin.
Le département américain de la Défense justifie ses frappes en « réponse à une série d’attaques en cours et pour la plupart infructueuses contre le personnel américain en Irak et en Syrie par des milices soutenues par l’Iran », précisant que les tirs des milices avaient causé un mort côté américain, suite à « une crise cardiaque ».
Depuis le début des hostilités entre le Hamas et les forces israéliennes le 7 octobre, les bases américaines sont régulièrement prises pour cible par les milices affiliées à Téhéran.
Selon Washington, ses 900 militaires présents en Syrie apportent un soutien aux forces démocratiques syriennes dirigées par les Kurdes à l’est de l’Euphrate dans une zone pétrolifère. Cette présence empêche notamment le gouvernement syrien de recouvrer le contrôle d’un large pan de ses puits de pétrole. Aux quatre coins du Moyen-Orient, les tensions se multiplient entre les milices pro-iraniennes et les Etats-Unis.
Toujours le 19 octobre, le Pentagone avait annoncé qu’un de ses destroyers en mer Rouge avait intercepté plusieurs drones et trois missiles tirés depuis le Yémen par les Houthis « se dirigeant potentiellement vers des cibles en Israël ». Jeudi 26 octobre, une base israélienne au large de l’Érythrée a été ciblée et l’armée israélienne a reconnu la perte d’un de ses commandants dans l’attaque. Suite à l’offensive singulière du Hamas contre Israël et le début du siège de la bande de Gaza par Tsahal, Washington a dépêché deux porte-avions et mis en état d’alerte 2 000 soldats pour un éventuel déploiement dans la région.
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