Ces raids de la coalition américano-britannique qui se multiplient visent à éliminer les capacités de l’armée de Sanaa qui a décidé de bloquer le trafic maritime desservant l’entité sioniste jusqu’à la fin des hostilités contre Gaza et la levée du blocus injuste imposé aux civils palestiniens de la bande.
Le général de brigade Yahya Saree, porte-parole des forces armées yéménites, avait affirmé mardi que « l’armée de l’air a mené une opération militaire avec plusieurs drones contre plusieurs navires de guerre américains dans les mers rouge et d’Oman ».
Tout autant, les forces navales des forces armées yéménites ont mené une opération de ciblage contre le navire israélien MSC Silver dans le golfe d’Aden avec un certain nombre de missiles navals appropriés. Une opération de ciblage a également été menée contre des sites sensibles israéliens dans la région d’Umm al-Rashrash (Eilat), dans le sud de la Palestine occupée, avec un certain nombre de drones.
- Saree a indiqué que « ces opérations s’inscrivent dans le cadre du soutien au peuple palestinien, qui jusqu’à présent subi l’agression et le siège, et en réponse à l’agression américano-britannique contre notre pays. »
le Mohammad Abdel Salam, porte-parole du mouvement Ansarullah, avait affirmé de son côté que « tous les navires du monde traversent la mer Rouge, la mer d’Oman et Bab al-Mandab en toute sécurité, à l’exception des navires israéliens ou de ceux qui se dirigent vers les ports de la Palestine occupée », soulignant que « le Yémen a le droit légitime de se défendre contre l’agression américano-britannique ».
Le même jour, Y. Saree a annoncé l’exécution de 4 opérations par les forces armées yéménites en 24 heures, à savoir : ciblage du navire britannique RUBYMAR, ciblage de l’avion américain MQ9 dans l’espace aérien du gouvernorat de Hodeida, ciblage du navire américain Sea Champion, et ciblage du navire américain Navis Fortuna ».
Lundi 19 février, « un MQ-9 américain a été abattu ou s’est écrasé au large d’une partie du Yémen contrôlée par les Houthis, en mer Rouge», a expliqué Sabrina Singh, porte-parole adjointe du Pentagone. « Selon les premières indications, il a été abattu par un missile sol-air des Houthis », a-t-elle ajouté. L’attaque avait déjà été revendiquée par l’armée de Sanaa.
L’armée américaine a par ailleurs annoncé que ses forces et leurs alliés avaient abattu en moins de cinq heures dix drones tirés par les Houthis au large du Yémen. Ces attaques de drone ont été déjouées par « des bâtiments et des appareils américains et de la coalition » dans le golfe d’Aden et en mer Rouge entre le 19 février 20h et le 20 février 0h30, a indiqué le Commandement américain au Moyen-Orient (Centcom) dans un communiqué, sans préciser s’il s’agissait d’heure locale. Le communiqué ne précise pas non plus si ce chiffre inclus les deux drones houthis que la marine française a annoncé avoir détruit en mer Rouge dans la nuit du 19 au 20 février.
Selon le Centcom, deux navires détenus par des intérêts US ont par ailleurs subi des « dégâts légers », l’un visé par deux missiles balistiques et l’autre touché par un drone. Il s’agit des deux navires, le « Sea Champion » et le « Navis Fortuna », que les Houthis avaient affirmé la veille avoir visé dans le golfe d’Aden. Le « Sea Champion» a poursuivi sa route vers Aden – zone non contrôlée par les Houthis – où il doit livrer des céréales «pour le peuple yéménite », a ajouté le Centcom. Ce dernier a aussi affirmé avoir détruit le 19 février, dans les territoires contrôlés par les Houthis au Yémen, un lanceur de missiles sol-air et un drone prêt à être tiré. Dans les premières heures du 20 février, un bâtiment américain a également abattu un missile de croisière antinavire (ASCM) qui était lancé « dans sa direction », d’après le Centcom.
Selon une enquête de CBS News le 18 février, l’US Navy, depuis le mois d’octobre, a tiré environ 100 missiles sol-air sur les drones houthis, à 4 millions de dollars l’unité. Une information qui interroge sur l’efficacité du dispositif US. Face aux attaques houthies, les États-Unis ont mis en place en décembre une force de protection maritime en mer Rouge, baptisée « Prosperity Guardian », et lancé, avec l’aide du Royaume-Uni, des frappes au Yémen contre les Houthis. Ces derniers ont depuis élargi leurs attaques à des navires liés aux États-Unis ou au Royaume-Uni. L’Union européenne a annoncé le 19 février le lancement de sa propre mission de protection maritime, prévue pour un an et éventuellement renouvelable.