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Programmes sociaux au Brésil: Le Congrès accorde un « cadeau » au Président Lula

Le Congrès brésilien a approuvé des crédits supplémentaires pour le budget de l’année prochaine, permettant au futur gouvernement de gauche de dépasser le plafond des dépenses afin de financer des programmes sociaux, mais pour une durée d'un an seulement.
Programmes sociaux au Brésil

Agréable est le cadeau de fin d’année réservé à Lula avant son accès, dès le 1er janvier, au Palais présidentiel. Le Congrès vient d’adopter un amendement à la Constitution qui va lui permettre de financer les programmes sociaux qu’il avait promis pendant la campagne électorale : à savoir le maintien des allocations familiales pour les plus pauvres à environ 100 euros par mois, plus un bonus pour les familles ayant des enfants de moins de 6 ans.

L’enveloppe de plus de 30 milliards d’euros doit aussi servir à relever le salaire minimum et à financer l’achat de médicaments pour les plus démunis. Objectif : lutter contre la pauvreté qui frappe plus de 60 millions de personnes, soit près d’un tiers de la population brésilienne, selon les chiffres officiels. Plus de 33 millions de Brésiliens souffrent de la faim et le pouvoir d’achat des plus pauvres a été fortement entamé par la pandémie Covid+ et par l’inflation.

Le pays traverse une période de « pénurie » après quatre ans de gouvernement J. Bolsonaro a affirmé jeudi le Président de gauche, en promettant de placer la lutte contre la pauvreté au centre de son action gouvernementale. « Nous héritons d’un pays en situation de pénurie, dans lequel les choses les plus simples n’ont pas été faites, de manière irresponsable, parce que le président préférait mentir plutôt que gouverner », a-t-il déclaré. Il a également annoncé jeudi 16 des 37 nominations de ministres de son futur gouvernement. Beaucoup de ministres sont des hauts cadres du Parti des Travailleurs (PT), à l’instar de Camilo Santana à l’Éducation ou Wellington Dias au Développement social. Geraldo Alckmin, vice-président élu, qui a reçu jeudi le portefeuille de ministre de l’Industrie et du Commerce, a dénoncé un « démantèlement de l’État brésilien » et estimé que Lula avait devant lui une « tâche herculéenne ». Il a notamment évoqué « un énorme retour en arrière » dans l’éducation, avec une hausse de la déscolarisation, et dans la santé, avec la chute des vaccinations et l’hécatombe du Covid-19 (plus de 650 000 morts dans le pays).

Présentant le résultat des travaux des groupes chargés de la transition qu’il a coordonnée, G. Alckmin a aussi dénoncé « une baisse de près de 90% des ressources pour la culture », et, en ce qui concerne l’environnement, « une hausse de 59% de la déforestation de l’Amazonie » sous J. Bolsonaro.

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