Sur le terrain gazaoui, les Brigades al-Qassam du Hamas assurent avoir fait dans la journée de jeudi exploser un engin piégé contre une force d’infanterie israélienne lorsqu’elle est entrée dans un bâtiment situé à proximité de l’hôpital Kamal Adwan au nord de l’enclave soumise à une pression militaire sioniste sans égale. De leur côté, en Cisjordanie, les Brigades Al-Qods – Bataillon Tulkarem rappellent avoir mené des combats acharnés contre les forces ennemies dans les zones de combat dans le camp.
Dans le cadre de l’opération Déluge d’Al-Aqsa qui dure depuis 397 jours, les Brigades al-Qassam ont ciblé un char israélien Merkava 4 avec un missile Shawaz , près de la gare Khazandar, au nord-ouest de la ville de Gaza. À l’ouest du camp de réfugiés de Jabalia, au nord de la bande de Gaza, les Brigades Al-Qods, branche militaire du Jihad islamique, ont mené de violents affrontements contre les soldats et les véhicules de l’occupation dans la région d’Al-Fakhoura, les prenant pour cible avec des armes automatiques et des missiles anti-blindées. À leur tour, les Brigades du martyr Abou Ali Mustafa, branche militaire du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), ont bombardé le site militaire d’occupation Abou Mutaybaq, situé dans le gouvernorat central oriental, avec une salve de missiles.
Mercredi à l’aube, les Brigades des martyrs d’Al-Aqsa ont annoncé avoir bombardé la colonie Netiv Ha’atzra, dans la bande de Gaza, avec un barrage de missiles.
Alors que la résistance à Gaza continue d’affronter les forces d’occupation israélienne dans diverses zones de la bande, leur infligeant davantage de pertes, le nombre d’officiers et de soldats tués dans les combats terrestres s’élève à 368, selon ce que l’armée d’occupation israélienne a permis de publier. Il est à noter que l’armée US a annoncé mardi la mort d’un soldat américain dans la bande de Gaza, après avoir été blessé en mai dernier.
Parallèlement à leurs opérations génocidaires dans la bande de Gaza, les forces d’occupation ont mené mardi plusieurs incursions meurtrières contre des localités et villages en Cisjordanie occupée et plus précisément dans les camps de Tulkarem, Nour Chams, à Jénine et Tubas. Au sud Tubas, l’incursion israélienne a visé la localité de Tammun. Selon l’agence palestinienne Wafa, après avoir assiégé cette localité, les forces d’occupation ont perquisitionné plusieurs maisons, pendant que les drones survolaient la région et les bulldozers saccageaient ses infrastructures. La force d’occupation a détruit une maison et tué son propriétaire Hani Bani Awda. Il est question dans cette localité d’un deuxième martyr qui a été visé « dans une frappe aérienne qui a réduit son corps en morceaux », a rapporté à l’AFP Ahmad al-Assad, gouverneur de Tubas dont la juridiction inclut Tammun.
Au sud de Jénine, l’attaque contre la ville de Qabatiyah a été perpétrée par une force d’occupation formée d’une trentaine de véhicules, escortée par des drones. Des combats ont eu lieu contre les résistants des Brigades Al-Qods – Bataillon de Jénine. « Nos combattants ont ciblé les positions des forces d’infanterie retranchées dans une maison avec des armes de tireur d’élite appropriées, y causant des pertes confirmées », selon le texte des Brigades al-Qods, qui ont aussi indiqué avoir fait « exploser un engin hautement explosif au passage des véhicules ennemis sur la place Salaheddine » Deux Palestiniens sont tombés en martyrs lors d’une frappe aérienne israélienne, selon le gouverneur de Jénine, Kamal Abou al-Rob, qui a indiqué qu’ils étaient âgés de 40 et 38 ans et qu’ils étaient de la même famille.
Le camp de Tulkarem a aussi été victime d’un assaut israélien depuis plusieurs axes où des combats ont opposé les soldats de l’occupations aux résistants des Brigades al-Qods. Ces dernières ont assuré avoir fait exploser un engin piégé au passage des véhicules ennemis. Au nord et à l’est de Tulkarem, les deux villages Qfine et Zanabé ont aussi fait l’objet d’assaut de l’armée d’occupation. Au sud Naplouse, ont été attaqués les deux villages Bourine et Madma où plusieurs maisons ont été perquisitionnées.
Au centre de la Cisjordanie occupée, les forces israéliennes ont attaqué le camp Jalazon et le village Badras au nord de la ville de Ramallah. Dans le district de la ville sainte d’al-Qods, les localités Alram, al-Aziriyeh, Aboudis et Jabal al-Moukabber ont fait l’objet d’incursions israéliennes.
Expulsion des Palestiniens
Parallèlement à cette barbarie sans nom, la Knesset (parlement israélien) a adopté, jeudi, une nouvelle loi qui permet l’expulsion des membres de la famille des Palestiniens impliqués dans des attaques contre des Israéliens. Le projet de loi a été approuvé en deuxième et troisième lecture par 61 voix contre 41, lui conférant ainsi force de loi.
Cette nouvelle mesure est largement considérée comme visant les citoyens arabes d’Israël et les Palestiniens résidant à Jérusalem-Est occupée. La loi ne précise pas vers où les familles ou les proches seront expulsés. Les médias israéliens affirment cependant que Gaza sera la destination des personnes expulsées.
La nouvelle loi donne au ministre de l’intérieur le pouvoir de décider quel parent sera expulsé si le ministère apporte la preuve qu’un membre de la famille avait connaissance d’un attentat ou si un membre de la famille exprime son soutien à un attentat contre des Israéliens. Un communiqué de la Knesset indique qu’en vertu de la loi, la période d’expulsion d’une personne titulaire de la citoyenneté israélienne peut aller de 7 à 15 ans, et de 10 à 20 ans pour une personne titulaire d’un permis de séjour légal.
Les Palestiniens n’ont pas encore commenté cette loi controversée. Mardi, la Knesset a adopté une loi similaire autorisant le licenciement des enseignants arabes qui soutiennent les attaques contre les Israéliens.
La tension est à son comble dans les territoires palestiniens en raison de l’offensive israélienne meurtrière contre la Bande de Gaza, qui a tué près de 43 400 personnes, principalement des femmes et des enfants, depuis le 7 octobre de l’année dernière. Israël est poursuivi pour « crime de génocide » devant la Cour internationale de justice (CIJ), du fait de ses agissements dans l’enclave palestinienne sous blocus.