Selon ces informations, plus de 44 millions de personnes se sont rendues en personne dans les bureaux de vote, tandis qu’environ 36,6 millions ont voté par correspondance. Toujours selon la même source, sur la base des statistiques fournies par les États disposant d’un système d’enregistrement des partis, près de 38% des électeurs ayant jusqu’à présent voté dans ses États sont affiliés aux démocrates et près de 36% le sont auprès des républicains. Ces statistiques ne concernent pour l’heure que la moitié des 80 millions d’Américains ayant voté. Le Laboratoire précise également que ces affiliations « ne correspondent pas aux votes réels », rappelant que selon la loi le décompte ne s’effectue que le jour du scrutin. Avec 244 millions d’électeurs aux États-Unis, l’élection présidentielle de 2020 a connu un taux de participation record depuis 1900, près de 160 millions d’Américains ayant pris part au scrutin, dont 101 millions par correspondance.
E. Musk lâche une bombe !
Lors d’une conversation avec Joe Rogan, Elon Musk a déclaré que les acteurs hollywoodiens étaient indirectement contraints de soutenir Kamala Harris, sous peine de perdre des opportunités professionnelles. Selon le milliardaire proche de D. Trump, ce soutien serait exigé de manière subtile mais efficace, sans menaces explicites. Selon l’entrepreneur, bien que les menaces ne soient pas explicites, les célébrités comprennent qu’un refus de s’aligner pourrait mettre en péril leur carrière. « Les acteurs reçoivent un appel de quelqu’un de très influent à Hollywood, qui leur dit : « Vous savez, ce serait vraiment génial si vous souteniez Kamala [Harris]. » Et même si on ne le leur dit pas directement, ils savent que sans ce soutien, il n’y aura plus de films ni de contrats », a déclaré E. Musk. Selon lui, cette pression est subtile : « Aucune menace n’est nécessaire, tout le monde comprend parfaitement ce qui se passe », a-t-il ajouté. Il a précisé que les messages adressés aux célébrités étaient en apparence bienveillants et amicaux. « Ceux qui appellent n’essaient pas de menacer directement, mais parlent de manière polie. Tout est dit sans forcer, et c’est justement ce qui rend la pression plus forte. »
Cette révélation intervient à quelques heures du scrutin de la présidentielle américaine. Outre le poste de président, les Américains élisent également un tiers du Sénat, l’ensemble de la Chambre des représentants, ainsi que les gouverneurs de plusieurs États. Selon E. Musk, les pressions exercées sur Hollywood s’inscrivent dans un contexte où les acteurs de l’industrie seraient indirectement poussés à s’aligner sur les valeurs démocrates, de manière à éviter toute controverse. Cette influence, d’après lui, révèle un climat politique très tendu et un contrôle insidieux de l’expression politique dans les cercles influents d’Hollywood.
L’enjeu migratoire
La question migratoire a été au cœur de la campagne. Selon un sondage Gallup, six Américains sur dix, donc une majorité, souhaitent une réduction de l’immigration et c’est la première fois depuis vingt ans dans un pays fait, pour l’essentiel, de migrants.
Aux yeux de David Monda, chercheur en sciences politiques à l’université de New York, il faut s’attendre à un durcissement de la politique en la matière après l’élection. Surtout n cas de victoire de D. Trump , mais pas uniquement. La candidate démocrate qui avait la charge du dossier des migrations n’a pas fait que dans la dentelle. « Les démocrates ont aussi eu tendance à déplacer le curseur vers la droite en matière d’immigration. Elle a tenu des discours fermes au sujet de la gestion des frontières… Déjà sous Biden, l’administration actuelle a annoncé des quotas en promettant de fermer la frontière du sud si le nombre passages clandestins par jour dépassait un certain seuil. Et puis, même dans sa rhétorique, Kamala Harris a durci le ton envers les migrants », a assuré l’universitaire.
Mais selon Kefa M. Otiso, professeur de géographie à la Bowling Green State University, spécialiste des migrations internationales, l’ancien président (D. Trump en l’occurrence, a plus largement contribué à racialiser le débat dans le pays. Au point de susciter des craintes, y compris parmi les immigrés africains ayant obtenu la citoyenneté. On se souvient de l’émotion récente provoquée par ses propos tenus à Springfield sur les migrants d’origine haïtienne, accusés de manger les animaux de compagnie, ou sur les Mexicains accusés d’être des violeurs et des trafiquants de drogue. Et là, on ne parle même pas de la phobie des Arabes mobilisés pour la Palestine et dénonçant la complicité US avec l’entité sioniste.