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Poursuites contre R. al-Ablaq : HRW appelle Rabat à lâcher prise

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Human Rights Watch (HRW) a appelé, mardi, le Maroc à abandonner les poursuites contre Rabie al-Ablaq, activiste du Hirak du Rif. Les autorités marocaines devraient «abandonner les poursuites contre un activiste inculpé d’avoir manqué de respect au roi sur les réseaux sociaux, et qui risque jusqu’à quatre ans d’emprisonnement», a déclaré l’ONG.

«Cette affaire n’est que la plus récente d’une série de poursuites judiciaires à l’encontre de commentateurs critiquant le roi sur les médias sociaux», indique-le communiqué de l’ONG qui rappelle que le 11 avril 2022, R. al-Ablaq a été jugé par un tribunal de la ville d’Al Hoceïma, dans le nord du pays, alors qu’un verdict est attendu, lundi 25 avril.

«L’inculpation découle de deux vidéos, publiées sur Facebook et YouTube, dans lesquelles al-Ablaq s’adressait au roi sur un ton familier et soulignait le contraste entre sa richesse personnelle et la pauvreté largement répandue au Maroc», poursuit le communiqué, notant que «pénaliser la critique pacifique des tenants du pouvoir constitue une violation manifeste du droit à la liberté d’expression».

«Aucun droit n’est plus fondamental que celui de critiquer toute personne qui détient le pouvoir, fût-ce un roi», a déclaré Eric Goldstein, directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord de la HRW. «Le Maroc devrait cesser de poursuivre les opposants comme Rabie al-Ablaq en vertu de ce qui est, de fait, une loi contre le « crime de lèse-Majesté »», ajoute-t-il. L’ONG note aussi que «critiquer pacifiquement les responsables de l’État est un acte d’expression spécifiquement protégé par le droit international, particulièrement le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, que le Maroc a ratifié en 1979».

Elle rappelle que R. al-Ablaq, 35 ans, était actif au sein du Hirak du Rif et a passé trois ans en prison avant d’être libéré en 2020. En mars, il a été convoqué plusieurs fois dans un commissariat d’Al Hoceïma, où les policiers l’ont interrogé sur les déclarations de ses vidéos. Puis un procureur l’a inculpé de «manquement public au respect et à la révérence dus à la personne du roi» en vertu de l’article 179 du code pénal.

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