Un communiqué du ministère a établi jeudi le bilan de la guerre génocidaire menée par Israël dans l’enclave palestinienne à 41 118 et au moins 95 125 blessées depuis le 7 octobre dernier. « Les forces israéliennes ont tué 34 personnes et en ont blessé 96 autres lors de trois massacres perpétrés contre des familles au cours des dernières 24 heures », a ajouté le ministère. « De nombreuses personnes sont toujours piégées sous les décombres et sur les routes, les secouristes étant dans l’incapacité de les atteindre », est-il ajouté. Mais la barbarie israélienne ne s’arrête pas à ce seul seuil. Dans la journée, les diverses zones gazaouies ont été pilonnées et bombardées par l’armée sioniste. Rien n’est épargné par l’armée sioniste qui a liquidé dans la journée 6 éléments de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) lors d’une frappe contre une école à Nuseirat. Cette attaque est la cinquième à viser la même école depuis le début de la guerre israélienne contre Gaza, le 7 octobre 2023. La veille mercredi au moins 18 personnes ont été tuées dans deux frappes aériennes israéliennes sur l’école al-Jaouni gérée par l’ONU, où environ 12.000 civils déplacés sont hébergés, dans le camp de réfugiés de Nuseirat. Un massacre qui a poussé le Qatar a appeler, jeudi, à l’envoi d’enquêteurs indépendants de l’ONU pour faire la lumière sur les attaques israéliennes en cours contre des écoles et des abris dans la Bande de Gaza déchirée par la guerre. Le ministère qatari des affaires étrangères a publié un communiqué dans lequel il condamne avec force les bombardements israéliens répétés contre l’école gérée par l’ONU. « Ce massacre horrible est la dernière preuve en date de l’approche criminelle de l’occupation et de son mépris pour les principes du droit humanitaire international », a déclaré le ministère. Celui-ci a réitéré son appel à une enquête internationale urgente, incluant l’envoi d’enquêteurs indépendants de l’ONU, « pour faire la lumière sur les attaques incessantes des forces d’occupation contre les écoles et les abris pour les personnes déplacées ».
Israël prend systématiquement pour cible des installations civiles, notamment des écoles, des hôpitaux et des lieux de culte, dans le cadre de l’offensive menée contre la Bande de Gaza.
Selon les règles de la guerre, la prise pour cible de ces installations civiles peut être constitutive de crime de guerre. Le mois dernier, au moins 100 personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées lors d’une frappe israélienne sur l’école Al-Taba’een dans la ville de Gaza, où plus de 6 000 personnes déplacées ont trouvé refuge.
En dépit des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant un cessez-le-feu immédiat, Israël poursuit son offensive meurtrière contre la Bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023.
La barbarie sioniste n’a pas épargné le quartier de Choujaiya à l’est de la ville de Gaza où des martyrs et des blessés ont été annoncés. La multiplication des attaques contre les civils intervient à l’heure où l’armée sioniste a entamé son retrait de Hay Zeitoun où il a été confronté à une rude résistance de la part des combattants palestiniens. Ces derniers ont d’ailleurs ciblé, dans la journée de jeudi, la colonie Natif Hazara dans l’enveloppe de Gaza.
J. Borrell non grata
Les critiques fusent à l’encontre de l’entité sioniste qui mène une guerre génocidaire contre les Palestiniens. Mais il faut dire que les responsables israéliens choisissent qui sanctionner parmi les responsables qui osent les mettre à l’index. Et c’est dans ce cadre-là qu’il faudra placer l’annulation de la visite de J. Borrell en Palestine occupée. Le chef de la diplomatie européenne a indiqué à Haim Regev, ambassadeur d’Israël auprès de l’UE, qu’il avait décidé d’annuler sa visite en Israël après la décision du ministre israélien des affaires étrangères, Israel Katz, de ne pas donner son accord à cette visite, a rapporté le quotidien israélien Yedioth Ahronoth. J. Borrell avait annoncé son intention de se rendre en Israël les 14 et 15 septembre, mais Tel-Aviv lui a demandé de reporter sa visite à la fin du mois d’octobre, c’est-à-dire après la fin de son mandat à Bruxelles. Le responsable européen est sous le feu des critiques depuis qu’il a appelé à imposer des sanctions au sinistre Itamar Ben-Gvir, ministre israélien d’extrême droite en charge de la sécurité nationale, ainsi qu’à son acolyte Bezalel Smotrich, ministre des finances, en raison de leurs propos haineux à l’égard des Palestiniens.
Jeudi, le chef de la diplomatie européenne a exprimé son indignation face aux frappes aériennes israéliennes visant une école gérée par les Nations unies, qui avaient fait au moins 18 morts, la veille, dans le camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de la Bande de Gaza. En mars, il a accusé Israël de se servir de la faim comme d’une arme contre les Palestiniens, en empêchant l’entrée de l’aide humanitaire dans la Bande de Gaza déchirée par la guerre. « Gaza était, avant la guerre (israélienne), la plus grande prison à ciel ouvert. Aujourd’hui, c’est le plus grand cimetière à ciel ouvert », avait-il affirmé dans des déclarations antérieures.
Le blocus permanent imposé à la Bande de Gaza a entraîné de graves pénuries de denrées alimentaires, d’eau potable et de médicaments, dans une enclave dont une grande partie est réduite à l’état de ruines. Israël est poursuivi pour « crime de génocide » devant la Cour internationale de justice (CIJ) au motif des exactions commises par son armée dans la Bande de Gaza. Et des mandats d’arrêt contre Benyamin Netanyahu et son ministre de la guerre sont en instance d’être lancés par la Cour pénale internationale (CPI) et ce en dépit des pressions exercées sur cette instance.