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Point d’accalmie durant ramadan : Que cachent les Américains pour la bande de Gaza ?

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Soutenu mordicus par Joe Biden, Israël persiste à tuer les Palestiniens, en majorité des civils, dans la bande de Gaza. En parallèle, un déploiement inédit des forces israéliennes a été relevé en Cisjordanie en prévision du Ramadan.
Point d’accalmie durant ramadan : Que cachent les Américains pour la bande de Gaza ?

Un nouveau bilan vient confirmer, lundi 11 mars, le caractère sanguinaire du régime sioniste. Les raids israéliens ont fait 67 nouvelles victimes en moins de 24 heures, ce qui élève le bilan à plus de 31 112 martyrs et 72 760 blessés depuis le 7 octobre dernier. Des bombardements d’artillerie ont ciblé par ailleurs les zones d’Al-Bureij, Al-Mughraqa et Juhr Al-Dik dans le centre de la bande de Gaza. Là où des batailles d’une rare dureté opposent la résistance palestinienne à l’armée d’occupation. Cette dernière n’en finit pas de parler de coups durs assenés à la résistance palestinienne. Mais selon le journal Maariv, « alors que la guerre entame son 6ème mois, Israël semble coincé et trébuchant au sud comme au nord. Les dernières semaines se sont transformées en une défaite lente dans les réseaux de tunnels qui n’en finissent pas à Khan Younès ».

Mark Warner, chef de la Commission des renseignements du Sénat américain a pour sa part, déclaré que « ce qui s’est passé avec l’armée israélienne dans les tunnels est une leçon à retenir ». Il s’est dit aussi étonné que l’armée israélienne n’ait pu détruire que le tiers des tunnels. « Personne ne s’attendait à ce qu’Israël ne puisse éliminer que 35% des combattants du Hamas », a-t-il déploré. En dépit de cela, le Premier ministre israélien maintient toujours son discours offensif. « Nous allons entrer à Rafah et la ligne rouge pour nous est que l’attaque du 7 octobre ne se répète pas », a-t-il entonné au micro du média américain Politico, tout en insistant sur le fait « qu’il n’y aura pas de cessez-le-feu sans libération des otages ». Selon lui, « la majorité écrasante des israéliens, depuis le 7 octobre, ne voient pas d’Etat palestinien ».

Le ministère de la Santé à Gaza rappelle que la majorité des victimes sont des femmes et des enfants. Antonio Guterres, patron de l’ONU, a appelé à « faire taire les armes » durant le mois de ramadan. Mais tout prête à croire que ni Tel-Aviv, ni Washington, ne sont réceptifs audit message. La situation humanitaire, dramatique dans la bande de Gaza, ira en se détériorant davantage au fil des jours. La faim s’ajoute au déficit en médicaments pour renforcer le bilan des victimes. C’est la raison pour laquelle le Directeur de l’UNICEF pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord a appelé tout le monde à ouvrir les points de passage à Gaza car l’attente des camions est longue.
Le président américain avait estimé vendredi qu’il serait « difficile » d’obtenir un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. « Cela s’annonce difficile », a déclaré Joe Biden à la presse, qui lui demandait si un accord avait des chances d’être conclu avant ramadan. Joe Biden s’est aussi dit « très » préoccupé par les violences qui pourraient éclater à Jérusalem-Est pendant le ramadan.

Le Hamas avait appelé vendredi les Palestiniens à se « mobiliser » et à « affluer » durant le ramadan à la mosquée al-Aqsa de Jérusalem, où des tensions sont redoutées pendant cette période, après cinq mois de guerre à Gaza. Comme il avait affirmé ne prévoir « aucun compromis » sur ses exigences d’un cessez-le-feu définitif dans la bande de Gaza et d’un retrait des troupes israéliennes en échange de tout accord sur une libération des otages

Les États-Unis sont le principal soutien d’Israël, mais l’administration Biden a récemment fait part de critiques publiques plus vives à propos de la conduite de la guerre à Gaza, notamment l’insuffisance de l’aide humanitaire autorisée par Israël, pourtant autorité d’occupation. Critiques américaines qui ont fait dire à Benyamin Netanyahu que le président Biden « a tort ».

Les États-Unis larguent depuis une semaine de l’aide par les airs et J. Biden qui fait face à la pression d’une partie de son camp et de la gauche pour durcir le ton face à Israël, a annoncé jeudi que son armée allait mettre en place un port provisoire pour acheminer des denrées. L’offre US a fait tiquer nombre d’observateurs qui se demandent ce que Washington cache dans son jeu. D’autant plus que Lloyd Austin, ministre de la Défense, avait révélé que la mise en place d’un port provisoire nécessitait la présence d’un millier de soldats US.  Les États-Unis vont « établir une jetée temporaire au large qui permettra aux navires de marchandises de transférer à de plus petits bateaux des cargaisons pour les transporter et les décharger le long d’une chaussée temporaire afin d’acheminer l’aide humanitaire à Gaza », a déclaré à la presse Pat Ryder, porte-parole du Pentagone.« Il faudra plus de 1 000 soldats américains » pour installer ce port et « jusqu’à 60 jours pour déployer et construire la chaussée et la jetée », a-t-il ajouté. Il « pourrait fournir plus de deux millions de repas par jour aux citoyens de Gaza », a-t-il déclaré, ajoutant « qu’il n’y aura pas de soldats américains sur le terrain à Gaza » dans le cadre de cette opération, pour laquelle Washington « travaillera avec des partenaires régionaux ».

En déplacement au large de la bande de Gaza, Yoav Gallant, ministre israélien de la Défense, a déclaré que les projets visant à fournir de l’aide à la bande de Gaza via un port temporaire mis en place par les États-Unis « favoriseraient l’effondrement du pouvoir du Hamas ». « Le processus est conçu pour apporter de l’aide directement aux habitants et ainsi poursuivre l’effondrement du pouvoir du Hamas à Gaza », a-t-il encore expliqué.

Antony Blinken, chef de la diplomatie US, se contente de culpabiliser le Hamas en l’incitant à accepter le cessez-le-feu avec Israël. « Le problème, c’est le Hamas », a dit A. Blinken, lors d’une rencontre avec Hakan Fidan, ministre turc des Affaires étrangères. « La balle est dans leur camp. Nous y travaillons intensément », a-t-il ajouté. « Il ne fait aucun doute pour moi que l’obtention de ce cessez-le-feu avec la libération des otages serait profondément bénéfique pour toutes les parties concernées », a-t-il cru bon de rappeler.

Les chefs des services de renseignement israélien et américain, le Mossad et la CIA, se sont rencontrés vendredi dans le cadre des négociations autour d’une trêve à Gaza, ont indiqué les autorités israéliennes qui accusent le Hamas de durcir sa position.

Pour l’heure, des questions nodales se posent sur le projet américain qui, depuis l’Inde à la côte méditerranéenne de Gaza, vise à gêner le projet chinois « One Bild, One Road », via le corridor Ben Gourion. Comme sur les prétentions de Tel-Aviv à faire main basse sur les gisements de gaz, immenses assurent les experts, au large de la bande palestinienne. Cela explique, pour l’heure, le maintien du génocide en cours à Gaza…

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