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Perspectives économiques de la BAD : Le Maroc brille dans un contexte continental perturbé

La Banque africaine de développement (BAD) sonne l’alarme dans son dernier rapport « Performances et perspectives macroéconomiques de l’Afrique 2024 », mettant en lumière les défis persistants qui menacent la reprise économique progressive du continent.
Perspectives économiques de la BAD : Le Maroc brille dans un contexte continental perturbé

Dans ce document, la BAD souligne le ralentissement de la vigoureuse reprise économique postpandémie, attribué à divers revers tels qu’une inflation élevée, des conditions de financement plus rigoureuses et des risques accrus liés à la dette et au climat. Alors que le produit intérieur brut (PIB) réel a enregistré une croissance de 3,2% en 2023, comparé à 4,1% en 2022, ces chiffres révèlent une dynamique moins soutenue.

En revanche, pour l’Afrique du Nord, la croissance devrait maintenir son rythme à 3,9% en 2024, avec une légère augmentation prévue à 4,1% en 2025. Cependant, malgré ces prévisions encourageantes, certains pays de la région enregistrent des perspectives de croissance moins optimistes. Par exemple, la Libye devrait voir sa croissance chuter à 7,9% en 2024 et à 6,2% en 2025, après avoir enregistré un pic de 12,6% en 2023.

Pour l’année à venir, la BAD prévoit pour l’ensemble du Continent une croissance de 3,8%, reflétant une tendance généralisée dans tous les secteurs et soulignant la résilience des économies africaines. Pourtant, au milieu de ces turbulences, certains pays africains se distinguent. La BAD note que 15 d’entre eux, dirigés par des économies telles que l’Éthiopie, la Côte d’Ivoire, la République démocratique du Congo, Maurice, le Rwanda, et le Maroc ont enregistré des augmentations de production qui pour certains dépassent les 5%. Cette performance est attribuée à un regain des investissements, une reprise durable du tourisme, une performance robuste du secteur minier et les bénéfices d’une diversification économique efficace.

Pour l’année à venir, la BAD prévoit une croissance de 3,8% en Afrique, reflétant une tendance généralisée dans tous les secteurs et soulignant la résilience des économies du continent. Pour l’Afrique du Nord, la croissance devrait maintenir son rythme à 3,9% en 2024, avec une légère augmentation prévue à 4,1% en 2025. A ce titre, le Maroc est dépeint dans ce rapport de la BAD  comme un moteur de croissance dans la région nord-africaine. Malgré les défis persistants liés à la pandémie de COVID-19, tels que l’inflation élevée et les conditions de financement plus strictes, le Maroc enregistre une croissance économique remarquable dépassant les 5%. Cette performance est attribuée à un regain des investissements, une reprise du tourisme et une diversification économique réussie. Le rapport met en lumière la contribution significative du royaume à la dynamique économique de la région, avec une croissance attendue de 3,9% en 2024, augmentant légèrement à 4,1% en 2025. Cependant, malgré ces perspectives encourageantes, certains pays de la région, comme la Libye, font face à des défis économiques plus importants, avec une prévision de croissance en baisse.

Un autre défi majeur évoqué dans le rapport est l’inflation, qui atteint un niveau alarmant de 17,8%, son plus haut depuis plus d’une décennie. Ce phénomène persistant reste un sujet de préoccupation, avec 19 pays prévoyant des taux à deux chiffres en 2023 et 14 pays en 2024. Les rédacteurs du rapport mettent en garde contre les conséquences de cette inflation élevée sur la stabilité macroéconomique, attribuant cette tendance à la hausse des prix mondiaux des denrées alimentaires et de l’énergie, ainsi qu’à des facteurs nationaux tels que des politiques fiscales laxistes et des chocs dans le secteur agricole. Pour contrer ces défis et relancer la croissance tout en maîtrisant l’inflation, la BAD préconise une série de mesures à court, moyen et long terme. Ces mesures comprennent notamment l’adoption de politiques monétaires équilibrées pour maintenir une inflation maîtrisée tout en stimulant la croissance, ainsi que des réformes de gouvernance visant à renforcer la gestion de la dette et à mobiliser les ressources nationales pour soutenir l’assainissement budgétaire et la transformation structurelle de l’Afrique.

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