En réaction, signale Al-Manar , l’aviation israélienne a mené un raid à la périphérie de la localité de Majdalzoun et un autre entre les localités de Ramia et Beit Leef au sud du Liban. L’armée israélienne a reconnu que deux soldats ont été blessés suite à un obus tiré depuis le Liban vers la région de Chtoula en Galilée occidentale
La veille jeudi, le Hezbollah a assuré, dans la soirée, avoir ciblé deux soldats israéliens alors qu’ils installaient des dispositifs d’espionnage sur le site israélien al-Raheb, en face du village libanais Aïta al-Chaab, à la frontière avec la Palestine occupée, les touchant directement avec des missiles guidés. La résistance a indiqué, dans un communiqué, que le ciblage a détruit la grue sur laquelle les deux soldats tentaient d’installer le matériel, et ils sont tombés morts. Le Hezbollah a aussi revendiqué plusieurs tirs des roquettes et d’obus sur des sites militaires israéliens ou des rassemblements de soldats d’occupation à proximité du site israélien Jal al-Alam , du site Bayad Blida , aux abords de la caserne Metat , la caserne Zariit et le site Al-Jardah.
La résistance a précisé, dans la matinée, que « ses combattants ont ciblé le site Mayan Baruch avec des armes appropriées, et que celui-ci a été directement touché ». Les médias israéliens ont rapporté que « l’armée israélienne avait enquêté pour savoir si un missile antichar avait été tiré en direction de ce site ». La résistance a également visé les sites d’Al-Marj et Harsh Ramim (le village libanais occupé de Honin) avec des armes appropriées.
De leur côté, les Brigades al-Qods, branche militaire du Jihad islamique en Palestine, ont anoncé le martyre de deux de ses combattants « alors qu’ils accomplissaient leur devoir de combat au sud du Liban, à la frontière avec la Palestine occupée, dans le cadre de la bataille Déluge d’al-Aqsa ».
Génocide programmé à Gaza
Le patriarche maronite Béchara Raï a effectué, jeudi, une visite à la ville méridionale de Tyr, où il a exprimé sa solidarité avec les habitants du Liban-Sud face à l’agression israélienne qui se poursuit depuis le 8 octobre contre les villages frontaliers.
Accompagné d’une délégation du Conseil des patriarches et des évêques maronites, il a entamé sa tournée par une prière en l’église Notre-Dame des mers qui relève de l’archevêché maronite de Tyr, avant de se diriger vers l’archevêché grec-catholique puis à Dar el-Iftaa jaafarite. Il a été accueilli par les députés du mouvement Amal et Hezbollah.
Le patriarche Raï a indiqué que cette visite au Liban-Sud est un « devoir humanitaire face aux atrocités israéliennes ». Il a affirmé que la guerre israélienne contre Gaza « n’est pas civilisée et ne tient pas compte des lois humanitaires ». Il a en outre insisté sur la nécessité de « protéger » la cause libanaise, mais aussi celle palestinienne, que le Liban défend depuis 1948.
Il a qualifié la guerre israélienne contre Gaza de « génocide », de « crime de guerre » et de « guerre dévastatrice programmée ».
Le patriarche a dénoncé la collusion implicite de la communauté internationale qui « n’élève pas assez la voix » pour aboutir à un cessez-le-feu permanent dans l’enclave palestinienne. « Il y a des voix dans le monde (condamnant les pratiques israéliennes), mais elles ne produisent pas de positions qui allègent le fardeau du peuple palestinien. Ce peuple a le droit à l’autodétermination », a-t-il conclu.