Lors des entretiens ayant réuni le président français et chef du gouvernement marocain, en marge des cérémonies du 80e anniversaire du débarquement de Provence, jeudi 15 août, les deux parties se sont réjoui de l’« amitié et de la profondeur du partenariat stratégique qui unissent la France et le Maroc », indique L’Elysée.
A. Akhannouch a salué la décision de la France « d’inscrire le présent et l’avenir » du Sahara « dans le cadre de la souveraineté marocaine », tel qu’officialisé dans le message du président au roi Mohammed VI, à l’occasion du 25e anniversaire de la Fête du trône. Dans ce cadre également, Emmanuel Macron a redit « l’engagement de la France pour avancer avec les autorités marocaines sur cet enjeu de sécurité nationale pour le Maroc ».
En outre, les deux parties se sont engagées à « travailler à une feuille de route bilatérale ambitieuse qui permettra d’élever la relation franco-marocaine à un nouveau degré d’ambition dans les domaines économique, agricole, énergétique mais aussi culturel et éducatif ». Ce « nouveau partenariat stratégique» portera particulièrement sur «la jeunesse marocaine et celle du continent africain», pour «répondre aux grands défis communs, qu’ils soient industriels, technologiques ou liés au dérèglement climatique ».
Lors de cet échange, le président français a par ailleurs remercié le chef du gouvernement du Maroc de sa présence aux cérémonies du 80e anniversaire du débarquement de Provence. E. Macron a souligné « l’importance, pour la France, de rendre hommage aux nombreux soldats marocains qui ont combattu aux côtés des forces françaises et alliées en Provence et ont, en cela, largement contribué à la Libération du pays ».
Ce rendez-vous français a également permis la tenue d’une rencontre de haut niveau entre le Maroc et la Tunisie. En marge de cet événement, Nabil Ammar, chef de la diplomatie de la Tunisie, s’est réuni avec A. Akhannouch, indique le ministère tunisien des Affaires étrangères. Les deux responsables « ont échangé sur les moyens de renforcer la coopération bilatérale entre la Tunisie et le Maroc. La rencontre représente une opportunité de confirmer la volonté commune de développer les relations économiques et politiques entre les deux pays frères et de mettre fin à la situation actuelle [entre eux] » rapporte Tuniscope.
Pour mémoire, le royaume avait rappelé, en août 2022 pour consultations, son ambassadeur à Tunis en riposte à l’accueil réservé alors par le président Kaïs Saied au chef du Polisario, Brahim Ghali, lors du huitième sommet de la TICAD, tenue en Tunisie les 27 et 28 août 2022. Tunis avait pris la même mesure avec son représentant au Maroc.
En octobre 2023, N. Ammar avait précisé à la presse tunisienne qu’« il n’y a pas de rupture entre le Maroc et la Tunisie ; il n’y a pas d’hostilité ». Sur un ton optimiste, le chef de la diplomatie avait même annoncé « le retour sous peu des deux ambassadeurs dans leurs ambassades ».
Il y a trois semaines, N. Ammar a fait savoir que les réunions tripartites incluant l’Algérie et la Libye ne constituent pas « une alternative à l’Union du Maghreb Arabe, qui reste un choix stratégique et un acquis civilisationnel que la Tunisie et le reste des Etats membres frères s’efforcent d’incarner, tout en surmontant les entraves au processus de sa mise en œuvre ».