Selon la chaine de télévision israélienne Canal13, deux palestiniens armés de fusil de fabrication locale Carlo qui ont effectué cette opération à l’entrée de la colonie israélienne Ariel, située à proximité de Selfit en Cisjordanie occupée.
Les images postées sur la Toile et les réseaux sociaux révèlent deux hommes qui descendent d’une voiture pour se diriger droit vers la guérite où se trouvait le gardien pour l’arroser de plomb. Il a été tué sur le champ, ont rapporté les médias israéliens.
Des sources israéliennes ont indiqué que les jeunes qui ont ouvert le feu sur le gardien sont entrés dans la colonie où ils sont pourchassés par les militaires de l’armée d’occupation israélienne qui a envoyé des renforts dans la région.
Samedi, un jeune palestinien a été tué dans les affrontements qui ont éclaté entre jeunes palestiniens et militaires israéliens à Kafar Qaddoum, à Qalqiliat.
Selon le ministère palestinien de la Santé, le jeune Yahia Ali Adwane, 27 ans faisait partie des détenus libérés.
Les habitants du village participaient à leur marche hebdomadaire pour condamner l’occupation israélienne et la poursuite de la colonisation, lorsque les soldats israéliens les ont attaqués, à balles réelles et en caoutchouc. 9 personnes dont deux enfants ont été blessés aux balles en caoutchouc.
Par ailleurs, dès les premières heures de la matinée du samedi, les policiers de l’occupation israélienne ont attaqué l’esplanade des Mosquées dans la ville sainte d’al-Qods, en ouvrant le feu sur les fidèles palestiniens, pour les évacuer par la force.
Depuis le début du mois de Ramadan, les jérusalémites ne quittent pas ce 3eme lieu saint des musulmans, par crainte des projets de sa judaïsation que ne cachent plus les organisations israéliennes du Temple de Salomon. De même les incursions de colons israéliens sont devenues nettement plus fréquentes.
Après une longue journée pendant laquelle ils ont célébré la Journée mondiale d’al-Qods, comme tous les derniers vendredis du mois de Ramadan, quelque 200 mille palestiniens étaient, cette nuit encore, présents pour les prières Tarawih, spéciales pour le mois de Ramadan.
Les heurts de la veille entre Palestiniens et policiers israéliens ont fait 42 blessés. «Il y a eu 42 blessés lors d’affrontements avec les forces d’occupation» sur l’esplanade des Mosquées, située à Jérusalem-Est, secteur palestinien occupé et annexé par Israël, a annoncé le Croissant-Rouge palestinien. Parmi ces blessés, 22 ont été transportés vers un hôpital de Jérusalem, mais «aucun ne se trouve dans un état grave». La police israélienne a indiqué que des «émeutiers» avaient «lancé des pierres et tiré des feux d’artifice», certains essayant également de jeter des pierres sur le Mur des Lamentations, lieu saint juif situé en contrebas, la poussant à entrer sur l’esplanade et à utiliser des «moyens pour disperser la foule». Deux personnes ont été arrêtées, l’une pour avoir jeté des pierres et l’autre pour avoir incité l’agitation, selon les forces de l’ordre israéliennes. La police a tiré des balles en caoutchouc, selon un journaliste de l’AFP sur place, et des grenades de gaz lacrymogène, d’après d’autres témoins.
Un calme précaire est revenu sur place alors qu’une foule de fidèles s’est rassemblée en début d’après-midi pour ce dernier vendredi du ramadan, mois du jeûne musulman devant se terminer dans quelques jours. Au cours des deux dernières semaines, de violents heurts ont fait près de 300 blessés palestiniens dans et autour de l’esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’islam et site le plus sacré du judaïsme connu sous le nom de Mont du Temple.
Ce lieu saint est administré par la Jordanie, mais son accès est contrôlé par l’Etat hébreu. Ces violences interviennent dans un contexte d’escalade après quatre attaques menées en Israël depuis fin mars qui ont fait 14 morts, dont un policier arabe israélien et deux Ukrainiens. Deux des attentats ont été perpétrés dans la métropole de Tel-Aviv par des Palestiniens originaires de Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967. Dans la foulée de ces attaques, l’armée israélienne a mené plusieurs opérations en Cisjordanie émaillées de heurts meurtriers. Au total, 26 Palestiniens et trois Arabes israéliens ont été tués. Le déploiement de forces policières israéliennes et la présence sur l’esplanade pendant le ramadan de nombreux juifs, autorisés à visiter le lieu à des heures précises mais sans y prier d’après le statu quo en vigueur, ont été largement perçus par des Palestiniens et plusieurs pays de la région comme un geste de «provocation».
Israël «ne changera pas» le statu quo sur l’esplanade des Mosquées a assuré le 24 avril Yaïr Lapid, chef de la diplomatie israélienne, affirmant que les interventions policières récentes sur l’esplanade étaient «justifiées».
Fermeté du Hezbollah
Dans son discours prononcé à l’occasion de la Journée mondiale d’al-Qods, le secrétaire général du Hezbollah a tenu « à saluer les dizaines de milliers de palestiniens qui se sont rassemblées pour la prière du vendredi dans la mosquée Al-Aqsa et surtout tous ceux et celles qui sont restés durant tout le mois de Ramadan pour défendre Al-Aqsa, avec leurs corps et âme ». Il a de même salué « tous ceux qui ont participé à la commémoration de cette journée à travers le monde, soit dans 90 pays », et « nous saluons les dizaines de milliers de musulmans à jeun qui sont sortis dans les villes iraniennes et yéménites. »
Hassan Nasrallah a indiqué que « les opérations des fedayyins, jihadistes dans les territoires occupés de 1948 ont secoué l’entité, elles ont déstabilisé son système de sécurité et ont ramené la question palestinienne au premier plan » et souligné que « la libération de la Palestine n’a peut-être pas besoin d’armées, mais plutôt de moudjahidines ». Il a assuré aussi que « la stratégie de l’unité des places palestiniennes a prouvé son efficacité, avec la bataille de Sayfs al-Qods, et donc cette stratégie doit se renforcer, et cela les Israéliens l’appréhendent et savent quel danger cela représente .. au point qu’ils ne peuvent plus aller trop loin à al-Qods. »
H. Nasrallah a souligné que « les régimes qui ont normalisé avec l’entité sioniste, et aussi les Occidentaux, ignorent que la question de la Palestine et d’al-Qods est une question doctrinale pour la nation, elle fait partie de notre religion, de notre foi et de notre dignité, et en tant que nation islamique, il n’est pas question d’abandonner sa religion ou sa dignité ». Et d’en appeler à « tous les pays et peuples de la région à adresser un message clair à l’ennemi affirmant que la disparition d’al-Qods et d’Al-Aqsa signifie la disparition d’Israël ».