Les docteurs dénoncent la méthodologie marquant le dialogue mené par la tutelle et les syndicats de l’enseignement. Et leur coordination a annoncé son intention de déclencher une grève nationale mercredi 11 octobre, avec un sit-in devant le ministère à Rabat. Leur exigence de l’heure, la publication immédiate de la version définitive du nouveau statut de base. C’est ce qui ressort du communiqué ayant sanctionné la réunion du bureau national de la coordination, au cours de laquelle e « les développements liés au futur statut, ainsi que toutes les questions relatives aux docteurs du secteur de l’éducation » ont été passés en revu. Le bureau national a examiné aussi les résultats de la réunion du 20 septembre dernier entre représentants de la tutelle et les quatre syndicats de l’enseignement. En faisant état de la longue période séparant les premiers rounds de dialogue, du 18 janvier 2022 à l’accord du 14 janvier 2023, portant sur les principes fondamentaux qui encadreront le futur statut de base. La méthodologie de travail ayant présidé aux cycles de dialogue a été critiquée. Car depuis la signature de l’accord du 18 janvier 2022 jusqu’à la réunion du 20 septembre 2023, aucune mesure n’a été prise pour aborder diverses revendications, dont celle des docteurs du secteur. Dans ce contexte, la coordination a pressé le ministère et les quatre syndicats participants au dialogue de rendre immédiatement publique la version finale du nouveau statut de base, qui garantirait une solution globale pour les docteurs du secteur et d’autres questions connexes.
En foi de quoi, la coordination a exprimé son ferme attachement à une solution globale pour le dossier des docteurs de l’Éducation Nationale devant garantir l’intégration de l’ensemble des docteurs du secteur dans le nouveau statut, sans imposer de conditions, conformément à ce qui avait été stipulé dans l’accord provisoire et dans l’accord sur les principes encadrant le futur statut de base. Comme elle a exprimé son rejet de toute proposition qui ne contribue pas de manière significative à résoudre définitivement la question des docteurs du MEN.
Enfin, la coordination fait endosser à la tutelle, comme aux quatre syndicats, la pleine responsabilité dans toute régression ou recul touchant aux dossiers du personnel de l’éducation. Une mise en garde est ainsi adressée à toute organisation ou organisme susceptible de contribuer à la division des rangs et de promouvoir des solutions exclusives qui pourraient engendrer de nouvelles injustices.
Dans leur dernier communiqué conjoint, les quatre syndicats de l’enseignement ont indiqué avoir reçu, lors de leur réunion avec le ministre de l’Éducation Nationale, une présentation détaillée du nouveau statut de base qui répondait à certaines de leurs demandes antérieures. Ils ont confirmé qu’ils soumettraient au ministère leurs observations et travailleraient sur des textes complémentaires. Et ont convenu de poursuivre leur collaboration sur l’élaboration des autres textes complémentaires du projet du nouveau statut de base une fois celui-ci approuvé, en commençant par la définition des tâches.
Les syndicats de l’enseignement ont tenu à souligner qu’ils maintenaient leur confiance dans le dialogue institutionnel, en dépit des développements récents, des engagements temporels et des questions en suspens. Ils ont affirmé leur intention de continuer à travailler en collaboration, que ce soit au sein de l’unité syndicale ou en partenariat avec le ministère compétent, dans le but de résoudre les différentes revendications légitimes des enseignants, qu’elles soient actuelles ou à venir.