Dans le nord de la bande de Gaza, les forces d’occupation israéliennes ont mené des bombardements contre des immeubles résidentiels à proximité de Jabalia et dans la localité de Beit Lahia. Un médecin a été grièvement blessé à l’intérieur de l’hôpital Kamal Adwan à la suite de l’explosion par l’occupation d’un robot piégé à proximité de l’hôpital. Hossam Abu Safiya, directeur de l’hôpital, a affirmé que la nuit dernière a été l’une des nuits les plus difficiles pour l’hôpital et ses environs. Il a souligné que « l’occupation a fait exploser environ 10 robots, la plupart près de l’hôpital, entraînant la destruction de toutes les portes, barrières internes et fenêtres, et a également démoli certains murs, et que les débris répandus partout ont semé la panique parmi les personnes hospitalisées ». Il a en outre appelé la communauté internationale à intervenir urgemment pour protéger le système médical et les patients, soulignant que « la situation est devenue insupportable. Malgré nos appels à l’aide, aucune assistance n’a été apportée ».
Par ailleurs, un avion israélien a en outre bombardé sciemment un véhicule de diffusion appartenant à la chaîne Al-Qods Today positionné devant la porte de l’hôpital Al-Awda dans le camp de Nouseirat, entraînant le martyre de 5 journalistes. Les journalistes couvraient des événements liés à l’hôpital lorsque leur véhicule, marqué de l’inscription « PRESS » en grandes lettres rouges, a été pris pour cible. Les victimes ont été identifiées comme Fadi Hassouna, Ibrahim al-Sheikh Ali, Mohammed al-Ladah, Faisal Abu al-Qumsan et Ayman al-Jadi.
Le Bureau des médias du gouvernement, basé à Gaza, a condamné cet assassinat et a exhorté la communauté internationale et les groupes de défense des droits à condamner les crimes israéliens et à les poursuivre devant les tribunaux internationaux.Il a ajouté que ces nouvelles victimes portaient à 201 le nombre de journalistes tués par Israël à Gaza depuis le mois d’octobre de l’année dernière.
Anas al-Sharif, correspondant d’Al Jazeera, a rapporté qu’au moment de l’attaque Ayman al-Jadi se trouvait à proximité de l’hôpital, où sa femme doit donner naissance à leur premier enfant. Des images de la scène montrent le véhicule en flammes, tandis que les équipes de défense civile s’efforçaient de récupérer les corps et d’éteindre l’incendie.
L’armée israélienne a confirmé la frappe, affirmant qu’elle visait un véhicule transportant des membres du Jihad islamique. « Avant l’attaque, de nombreuses mesures ont été prises pour réduire les risques pour les civils, notamment l’utilisation d’armes de précision, des observations aériennes et des informations de renseignement supplémentaires », a déclaré l’armée dans une publication sur X.
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a condamné ces assassinats et a appelé à ce que les responsables rendent des comptes.
Résistance active
Selon les dernières statistiques du ministère de la Santé de la bande de Gaza, le nombre de martyrs de l’agression israélienne contre la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023 s’élève à au moins 38 Palestiniens dans les attaques israéliennes incessantes contre la Bande de Gaza au cours des dernières 24 heures, portant le bilan total des victimes depuis l’année dernière à 45.399 morts, a déclaré le ministère de la Santé dans l’enclave, jeudi. Un communiqué du ministère ajoute que quelque 107 940 autres personnes ont été blessées dans les attaques en cours. « De nombreuses personnes sont toujours piégées sous les décombres et sur les routes, les secouristes ne pouvant les atteindre », a-t-il ajouté.
A signaler que dans ce contexte de guerre, la résistance palestinienne poursuit ses opérations cpntre l’occupant sioniste. Les Brigades martyres Izz al-Din al-Qassam, branche militaire du Hamas, ont annoncé mercredi qu’un soldat israélien a été abattu à l’est de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza. Comme elles ont annoncé le tir d’un missile SAM 7 sur un hélicoptère Apache israélien à l’ouest du camp de Jabalia. A l’est du camp, un des résistants a pu lancer à bout portant une grenade sur un groupe de militaires d’occupation.
Avant cela, les mêmes Brigades ont annoncé avoir pris pour cible un char israélien Merkava et abattu un drone Evo Max dans la zone du Nouveau Camp, au nord de Nuseirat, au milieu de la bande de Gaza.
De leur côté, les Brigades Al-Qods ont annoncé avoir bombardé, avec des missiles 107, le quartier général de commandement et de contrôle de l’ennemi à l’ouest de l’axe Netzarim . En outre, les moudjahidines ont tiré des obus de mortier réguliers (calibre 60) sur les soldats et véhicules ennemis pénétrant dans la ville de Beit Hanoun, au nord de la bande de Gaza.
Un soldat réserviste israélien a été tué lors d’affrontements avec des combattants palestiniens dans le centre de la Bande de Gaza, a annoncé l’armée d’occupation, jeudi. Un communiqué militaire a indiqué que le soldat était un commandant d’unité dans la 551e brigade de parachutistes de réserve du 6551e bataillon de l’armée. Le communiqué n’a toutefois pas fourni de détails sur les circonstances de sa mort.
Au moins 882 soldats israéliens ont été tués et 5 524 autres blessés depuis le début du conflit à Gaza, le 7 octobre 2023, selon les données de l’armée.
A Tel-Aviv, on signale que les familles des otages israéliens à Gaza ont menacé jeudi de poursuivre en justice Benyamin Netanyahu, l’accusant de bloquer un accord d’échange de prisonniers avec les Palestiniens. « Nous saisirons la Haute Cour si vous persistez à abandonner nos proches à la captivité du Hamas », ont-elles déclaré dans une lettre adressée au Premier ministre et citée par le quotidien israélien Yedioth Ahronoth. Dans cette lettre, les familles accusent B. Netanyahu d’entraver les efforts visant à conclure un tel accord avec le Hamas. « Refuser de mettre fin à la guerre, c’est sacrifier les otages et diminuer leurs chances de revenir vivants », peut-on lire dans cette lettre.
La veille mercredi, le Hamas a déclaré qu’un cessez-le-feu à Gaza et un échange de prisonniers avaient été retardés en raison de nouvelles conditions posées par Israël. « L’occupation (israélienne) a posé de nouvelles questions et conditions concernant le retrait, le cessez-le-feu, les prisonniers et le retour des personnes déplacées, ce qui a retardé la conclusion d’un accord », a indiqué le Hamas dans un communiqué.
Mardi, B.Netanyahu a déclaré qu’une équipe de négociateurs israéliens reviendrait du Qatar pour des consultations sur un éventuel accord d’échange de prisonniers avec le Hamas. Toutefois, selon certains observateurs, cette annonce s’inscrit dans une tendance à retarder les négociations. Depuis l’unique cessez-le-feu de la fin novembre 2023, le Premier ministre israélien a laissé entrevoir des progrès dans les négociations en vue d’un échange de prisonniers et d’un éventuel cessez-le-feu, pour ensuite insister sur la poursuite des opérations militaires dans la bande de Gaza. La semaine dernière, il a déclaré au Wall Street Journal que la guerre se poursuivrait « jusqu’à ce que le Hamas soit entièrement éradiqué », soulignant le rejet par Israël de la présence du Hamas à ses frontières. Israël Katz, ministre de la Défense, a également déclaré qu’Israël maintiendrait le contrôle de la sécurité à Gaza et établirait des zones tampons le long de la frontière.
Ces sorties ont été critiquées par les responsables de l’équipe de négociation israélienne, qui estiment qu’elles mettent en péril les pourparlers visant à parvenir à un cessez-le-feu à Gaza et à un accord d’échange de prisonniers avec le Hamas. Israël détiendrait plus de 10 300 prisonniers palestiniens, tandis qu’une centaine de ses ressortissants se trouveraient à Gaza. Le Hamas a déclaré que des dizaines de prisonniers avaient été tués lors de frappes aériennes israéliennes aveugles.