Dans une note publiée en fin de semaine dernière, Fitch estime que les notations « BB+ » du Maroc s’appuient sur plusieurs facteurs, dont un historique de politiques macroéconomiques saines, un soutien officiel solide de ses créanciers, une structure de dette favorable et des réserves de liquidités confortables. L’agence note toutefois que ces notations sont limitées par la faiblesse des indicateurs de développement et de gouvernance, un déficit budgétaire et une dette publique élevés, ainsi que la vulnérabilité aux conditions météorologiques défavorables.
Fitch Ratings a également estimé que malgré le récent tremblement de terre, l’impact économique sur le Maroc en 2023 devrait être limité, car les zones touchées ne sont pas des centres industriels majeurs. Cependant, cela pourrait perturber la reprise du secteur du tourisme, a-t-elle noté.
La situation budgétaire du Maroc est également évoquée, avec des pressions sur les dépenses qui ralentissent la consolidation. Le déficit budgétaire devrait s’établir à 5% du PIB en 2023, bien que Fitch prévoie une légère amélioration pour les années à venir. La dette du Maroc, qui est en augmentation, devrait atteindre 74,1% du PIB d’ici 2025, selon Fitch. Cependant, une structure favorable de la dette, avec une grande partie libellée en dirhams à taux fixe, limite les risques de change et de taux d’intérêt.
En ce qui concerne la croissance économique, le PIB devrait croître de 2,7% en 2023, soutenu par une amélioration de l’agriculture et les efforts de reconstruction. Toutefois, la croissance reste vulnérable aux aléas climatiques et à la situation économique mondiale. Le Maroc fait face à des défis, mais maintient une notation de crédit stable, ce qui est essentiel pour son attractivité et sa capacité à gérer sa dette. La consolidation budgétaire et la reprise économique joueront un rôle crucial dans les années à venir.